L’île de Ndzuani est endeuillée par le décès tragique de deux personnes suite à un éboulement survenu le mardi 5 mars vers 10 heures à Mbiboju, un nouveau quartier de la banlieue est de Mutsamudu. Alors que des personnes récupéraient des agrégats pour les revendre, Kayal Chadhuli, âgé de 4 ans, et sa jeune mère ont été écrasés par une pierre.
Deux autres personnes ont été blessées, dont une grièvement, et sont depuis hospitalisées à l’hôpital de Hombo. La communauté, appuyée par les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers et des machines, ont procédé à l’enlèvement des corps sous les décombres. Les opérations de fouille ont duré plus de 3 heures. «Les victimes sont des membres d’une même famille qui collectaient du sable et des gravats sur un terrain. L’accident s’est produit entre 9 et 10 heures du matin.
Une grand-mère a survécu, bien qu’elle soit gravement blessée à la main et à la jambe. En revanche, sa fille et son petit-fils n’ont pas eu plus de chance. Deux autres personnes étaient également présentes. L’une d’elles n’a été que légèrement blessée. À l’arrivée des forces de l’ordre et des sapeurs-pompiers, les corps et les blessés ont été transférés à l’hôpital de Hombo», a témoigné un maçon du nom de Mwegnali.
Notre interlocuteur a expliqué les circonstances ayant conduit à l’accident. «Ce qui s’est passé, c’est que dans le village de Sangani, de nouvelles constructions émergent. L’extension de la commune fait que les terrains sont de plus en plus éloignés et situés dans des endroits difficiles d’accès. Sur le terrain où l’accident s’est produit, la famille précédemment mentionnée collectait du sable en vue de le revendre.
Un trou avait été creusé à quelques mètres du sol, avant qu’une grosse pierre ne se détache et ne les écrase. Les personnes aux alentours ont crié au secours. Très vite, la communauté s’est mobilisée avant de contacter l’équipe du camp militaire de Sangani.
Il a fallu plusieurs heures d’intervention pour récupérer les corps, qui ont ensuite été enterrés dans la soirée à Sangani», a-t-il détaillé. Touché par cette affaire, le maire de la commune de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane, s’est rendu hier mercredi à la rencontre des familles endeuillées.
Pour rappel, le 2 juin dernier, un jeune est décédé dans des circonstances similaires à Hamchako, dans le Nyoumakele. Et avant lui, plusieurs autres personnes ont trouvé la mort dans des éboulements survenus dans plusieurs endroits de cette île montagneuse, au relief fortement accidenté.
