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Fatima Ahamada I «La liberté d’expression n’autorise pas tout»

Fatima Ahamada I «La liberté d’expression n’autorise pas tout»

Société | -   A.S. Kemba

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La porte-parole du gouvernement estime que « les outrances, les calomnies gratuites et les injures ne doivent pas être érigées en mode d’action politique». Elle appelle au «respect de la vie privée et à la dignité des gens quelques soient leurs bords politiques», ajoutant que «le débat public doit être sain et digne des valeurs du pays».

 

Réagissant suite à l’arrestation de Fatima Mze Said, la porte-parole du gouvernement dit ne pas vouloir parler d’une affaire déjà aux mains de la justice, précisant que l’exécutif n’a pas interférer dans les affaires de la justice. «C’est à la justice de trancher, nous n'interférons pas dans les affaires judiciaires, il y a une plainte déposée, une procédure normale est en cours, c’est à la justice de faire son travail», a-t-elle souligné, précisant toutefois que «le gouvernement est solidaire avec Youssoufa Mohamed Ali».

Fatima Ahamada a toutefois profité de l’occasion pour appeler à la moralisation du débat public, estimant que «la liberté d’expression n’autorise pas tout». La porte-parole du gouvernement a déploré le naufrage des réseaux sociaux, devenus, selon elle, «des boîtes à outrances, des terrains d’invectives et des espaces où l’on se permet de dire tout et n’importe quoi sans respect ni le moindre recul et en violation de la vie privée». Elle ajoute : «nous sommes pour la démocratie et la liberté d’expression mais dans le cadre d’un débat politique sain et digne de nos valeurs. Nous sommes contre les violences verbales et les insultes quelle que soit la victime, qu’elle soit du pouvoir ou de l’opposition. La religion musulmane bannit toute forme d’atteinte à l’honneur et à la dignité des gens, nos traditions aussi».

Moraliser le débat public

Pour la porte-parole du gouvernement, «les groupements de l’opposition qui s’agitent ne doivent pas cautionner des insultes et profiter de diffamer les gens sous couvert d’une cause quelconque». Elle souligne que «les outrances, les calomnies gratuites et les injures ne doivent pas être érigées en mode d’action politique », car, estime-t-elle, «cela ne rend pas service au vrai débat démocratique ». Elle conclut : «les insultes répétées peuvent être source de conflits et de déchirements dans nos familles, dans nos villes, nos quartiers» et que «cela nuira à l’harmonie et à la cohésion de notre société».

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