La gendarmerie nationale a tenu samedi dernier un point de presse pour justifier son opération de contrôle des plaques minéralogiques menée depuis la veille. Pour rappel, dans la journée du vendredi au samedi, une centaine de véhicule a été interceptée et conduite à la gendarmerie pour fausse plaque d’immatriculation pour certains, ou immatriculation illisible pour d’autres.
«Nous faisons face à de nombreuses infractions. Et, il est tellement difficile de pouvoir identifier les auteurs. La raison est que les responsables ont tendance à prendre la fuite avec des véhicules dont le numéro est illisible même à cinq mètres. Sur ce, nous nous sommes trouvés dans l’obligation d’agir sur toute l’étendue du territoire afin d’éradiquer ces infractions dans un délai de deux semaines pour pouvoir passer à d’autres infractions qui causent des dégâts énormes dans la circulation routière», a expliqué le conseiller technique de la gendarmerie, chargé de la sécurité routière, Taoufik Housseine.
L’officier a, au passage, fait savoir que le secrétaire général du gouvernement a déboursé une somme d’argent conséquente pour que les véhicules d’Etat soient munis de plaque d’immatriculation suivant les normes. «Aucune personne n’échappera à la règle», a-t-il prévenu, soulignant que parmi les véhicules arrêtés se trouve d’ailleurs dans le lot celui d’un député.
Pour justifier la raison pour laquelle la gendarmerie n’a pas voulu communiquer, le conférencier a indiqué que l’opération visait également à arrêter des voitures dérobées à la douane.
Le respect de la loi
Sur ce, Taoufik Housseine s’est réjoui d’annoncer que ses éléments ont découvert plusieurs cas dont les responsables ont pu se procurer des plaques d’immatriculation sans carte grise. «Lorsqu’on pourchasse un voleur, on ne se rend pas chez lui pour l’avertir qu’on viendra le chercher le lendemain», a expliqué capitaine, précisant qu’une loi existe bien avant.
A cet effet, le commandant de la brigade routière de Moroni, Major Ben a avancé que «tout ce qui va dans le sens de la réglementation et du respect de la loi, nous serons dans l’obligation de le mettre en vigueur et le pratiquer». Il citera notamment la «décision N°12/18/CPTTDI/CAB portant interdiction de circulation des véhicules des plaques d’immatriculation de couleur de fond autre que noire à usage personnel ou affectés au transport en commun».
Les conférenciers ont tenu à clarifier les propos selon lesquels la gendarmerie a exigé que les transporteurs se procurent obligatoirement des plaques d’immatriculation chez un certain Ayaz. «Que vous vous procurez la plaque à Magudju, Comor’Optic ou ailleurs, l’essentiel est que la plaque soit lisible». Pour Taoufik Housseine, «n’importe qui peut exercer le métier de fabrication de plaque d’immatriculation dans la mesure où celui-ci détient tous les droits nécessaires à savoir être détenteur d’un numéro d’identification fiscal (Nif) attribué aux contribuables par les administrations fiscales et être enregistré au registre de commerce».
Conformément au décret n°12-92/12 PR portant réglementation de l’immatriculation des véhicules automobiles, les numéros sont reproduits sur une plaque en caractères blancs sur fond de couleur différente. Les numéros d’immatriculation sont reproduits sur plaque à caractère blanc sur fond noir pour la série normale. Pour les vahicules administratifs, les numéros sont reproduits sur une plaque en caractères blancs sur fond vert. Pour la série transit temporaire (Tt), ils sont reproduits sur une plaque avec des caractères blancs sur fond bleu clair.
Mhoudine Yahya