Une cérémonie remise «de kits de dignité» a eu lieu lundi dans les locaux du Service d’écoute et de protection des enfants et des femmes victimes de violence de Ngazidja, en présence du secrétaire général adjoint du ministère de la santé et de la commissaire au genre. La remise entre dans le cadre de la prévention de toutes les formes de violence, de lutte et de prise en charge des survivants de violence basée sur le genre. Le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) appuie le gouvernement comorien à travers le ministère de la Santé et le commissariat au genre pour l’atteinte du résultat transformateur de «zéro violence basée sur le genre d’ici 2030».
A cet effet, le directeur général des Affaires sociales de Ngazidja, Ahamed Said Ahamed a rappelé que «depuis que le service d’écoute intervient en faveur des femmes, nous avons souhaité et espéré un appui de l’Unfpa. Ce programme commence à se mettre en place depuis 3 ans et se traduit par un soutien en équipement informatique, en produits d’hygiène contre la Covid-19 et en ressources humaines avec l’affectation d’une psychologue par le commissariat au genre et qui est payée sur fonds de l’Unfpa». Pour lui, «cette cérémonie de remise «de kits de dignité» au profit des femmes et mineurs victimes survivants des Vbg témoigne de la solidarité de ce partenariat», a-t-il ajouté tout en espérant sa pérennisation.
La pérennisation
La représentante de l’Unfpa, Boni-Ouattara Edith a, pour sa part, précisé que «ce programme visait les cinquante-quatre communes du pays. Seize d’entre elles ont déjà mis en place les comités de veille et d’alerte de lutte contre les Vbg. Six comités sont fonctionnels et sont soutenus par des agents animateurs et collecteurs de données et de référencement des cas de Vbg». Toujours selon la représentante de l’Unfpa, «c’est à nous tous partenaires et acteurs de prévention et de prise en charge des Vbg, de se tenir la main et œuvrer ensemble pour que les pratiques néfastes et les violences cessent pour que chaque personne retrouve sa dignité corporelle, sa résilience et son autonomisation».
Se tenir la main et œuvrer ensemble
De son côté, le secrétaire général adjoint du ministère de la Santé, Ahmed Mohamed Ahmed, n’a pas manqué de souligner «les efforts consentis par l’Unfpa» dans le domaine de la consolidation de la paix.«L’Unfpa a formé 701 femmes et plus de 1000 jeunes en technique de médiation sociale et de gestion de conflit et se sont constitués en 16 coordinations régionales des jeunes et femmes leaders pour la paix dont 8 à Ngazidja, 5 à Ndzuani et 3 à Mwali. Au niveau de la santé, le renforcement de nos plateaux techniques, l’approvisionnement régulier des dépôts en médicaments essentiels et en produits contraceptifs sans oublier la disposition des cliniques mobiles à Ndzuani et Mwali», a énuméré Ahmed Mohamed Ahmed.