La Confédération des travailleuses et travailleurs des Comores (Cttc), avec le soutien de l’Organisation Internationale du Travail (Oit), a organisé, ce lundi 15 septembre, un atelier de validation centré sur la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie d’inclusion professionnelle. À travers cette initiative, la centrale syndicale entend répondre aux défis persistants auxquels sont confrontées les femmes et les personnes en situation de handicap dans le monde du travail. Au cours de l’atelier, les participants ont été invités à réfléchir sur les obstacles structurels qui freinent l’accès de ces groupes au monde professionnel. Les réalités sont préoccupantes : une majorité des femmes en situation de handicap reste sans accès à l’éducation et au marché de l’emploi.
Ce constat a renforcé la volonté des responsables syndicaux d’agir rapidement et efficacement. Le projet présenté, intitulé « Renforcement de la résilience et de l’inclusion socio-économique des femmes et des personnes en situation de handicap aux Comores » (Risec), ambitionne donc de transformer ces faiblesses en leviers d’action. Il repose sur une approche axée sur l’inclusion active, l’autonomisation économique et la sensibilisation des acteurs sociaux. La Cttc entend ainsi ouvrir de nouveaux espaces d’opportunités, en particulier dans des secteurs comme la pêche artisanale, l’agriculture ou encore la gestion des déchets, où les femmes, malgré des conditions difficiles, continuent de jouer un rôle essentiel.
Lors de son intervention, le secrétaire général de la Cttc, Omar Ibrahim, a annoncé une série de réformes symboliques et structurelles. Il a évoqué la révision de l’identité visuelle de l’organisation ainsi que le lancement de nouveaux projets destinés à renforcer l’impact syndical dans le pays. Selon lui, cette transformation est indispensable pour adapter les actions de la Cttc aux réalités sociales actuelles et répondre aux aspirations des travailleuses comoriennes. Au-delà de la simple revendication, la Cttc s’affirme comme un moteur de changement social.
Elle défend une vision du travail fondée sur la dignité, l’équité et le respect des droits humains, tout en plaçant la bonne gouvernance au cœur de son action.
Depuis plusieurs années, la Cttc s’est affirmée comme une force incontournable du paysage syndical comorien. Forte de près de 5 000 membres, elle s’est illustrée par son rôle actif dans la défense des droits des travailleurs, tout en cultivant un dialogue constant avec les institutions publiques et les employeurs. Mais aujourd’hui, c’est une vision plus inclusive qu’elle souhaite promouvoir, en plaçant au cœur de ses préoccupations les femmes et les personnes handicapées, souvent reléguées en marge des dynamiques économiques.
Toimayat Hassane Ali (stagiaire)