Cadenassé depuis mercredi 31 août, l’entrepôt de l’entrepreneur et homme d’affaires Shemir Kamoula qui se trouve à proximité de Ngazi Ngome (Moroni nord, Petite Coulée) est soupçonné par la direction de l’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape) de commercialiser toute sorte de boissons dont les dates sont expirées. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir le directeur de l’Inrape, Hamza Abdou Azali, au cours d’un point de presse tenu jeudi dernier à Mwali.
Le propriétaire de l’entrepôt qui se trouve à l’étranger et donc absent lors des faits, a tenu à réagir sur ce qu’il qualifie «d’acharnement» de l’autorité en charge du contrôle sanitaire des produits et aliments. «Ils sont venus avec l’escadron et le Pign comme si j’étais un ennemi public alors que je n’ai rien à cacher. Je suis aux Comores depuis cinquante ans et je n’ai jamais mené des actions illégales», a d’abord fait savoir Shemir Kamoula.
L’homme d’affaires explique que «dès l’arrivée des agents de l’Inrape, accompagnés d’une inspectrice, ils ont immédiatement ordonné la fermeture de l’entrepôt mais les employés qui étaient là ont fait savoir que celle qui détient les clés est allé à un enterrement et qu’elle était sur le chemin du retour mais ils n’ont rien voulu entendre. Comment l’Inrape peut donner un exemple comme celui-là. Je précise que nous gardons les boissons périmées dans l’entrepôt pour ensuite les jeter après mais vous ne trouverez jamais de boissons périmées dans nos magasins. Nous ne commercialisons pas de boissons périmées».
Pas de réquisition ?
Toujours selon lui, les agents de l’Inrape n’ont plus repassé dans l’entrepôt pour informer aux employés de la suite des procédures. «Cela fait quatre jours que nous ne travaillons plus, nous ne vendons plus. J’estime que la moindre des choses était pour ces agents-là, de repasser pour ouvrir et voir ce qui doit être jeté ou laissé», a-t-il ajouté. Que compte-t-il faire ?
Face à cette question, le propriétaire de l’équipe de football Volcan club de Moroni compte suivre «la voie du droit» et donc saisir la justice. Pour Shemir Kamoula, «l’inspectrice et les agents ont dit avoir obtenu l’ordre du procureur de la République or que c’est faux. Ils n’ont pas montré une réquisition. C’est purement du vandalisme», a-t-il estimé. «Nous avons tenté de joindre le procureur de la République pour savoir justement si la décision de fermer l’entrepôt venait directement de lui ou non, mais en vain», a-t-il informé.