Au lendemain du discours de chef de l’Etat, Azali Assoumani, le muftorat s’est exprimé sur le renforcement des mesures barrières notamment la fermeture des mosquées. Une décision loin de faire l’unanimité. Foundi Ali Ahamada (communément appelé Ali Hadji) a tenu à rappeler que la décision présidentielle de fermer temporairement les mosquées par mesure de prévension contre la propagation du Covid-19 a été prise en commun accord avec les oulémas. «Cette question a été bien expliquée lors de la première vague», a-t-il rappelé.
Pour docteur Abdoulhakim Mohamed Chakir «beaucoup de choses, notamment une forte pluie orageuse, une guerre, une maladie contagieuse, peuvent empêcher les gens d’effectuer des activités religieuses comme les prières collectives». Cet enseignant à la faculté Imam Chafiou appelle la population à ne pas trop s’emporter sur ce sujet. «La question a été abordée à plusieurs reprises dans plusieurs livres et même sur le Noble Coran. Aujourd’hui encore, nous n’allons pas contrarier les propos de notre seigneur et du prophète Muhammad (Psl)», devait-il insister, rassurant que la décision du chef de l’Etat est partagée par les oulémas, laquelle décision vise à limiter la propagation rapide du covid-19. Ce proche du mufti de la République precise que le virus circule partout et les voies de contamination sont nombreuses.
«Personnellement, je suis d’accord et je respecte ces propos par conséquent je vais toujours faire les prières chez moi. J’irai pas prier les prières de vendredi à la grande mosquée», a-t-il déclaré. Concernant la procédure à suivre pour le lavage mortuaire des personnes victimes d’une épidémie, d’après les oulémas, il existe plusieurs méthodes pour le lavage mortuaire et ces dernières en dépendent respectivement de la cause première. Pour cela, pour laver les dépouilles, l’on doit prendre en considération toutes les mesures prises pour les décès. «Ne nous acharnons pas contre les autorités sanitaires, responsables hospitaliers, ou encore le personnel soignant. En cette période et avec la pandémie qui sévit le pays, il n’y a aucune raison de jouer avec ces mesures. On ne doit pas nous battre pour les morts et au péril de nos vies», a-t-il mis en garde.
Moinourou Moindjie