Une confusion croissante parmi les citoyens a éclaté ces derniers jours concernant «la fermeture» supposée des agences de l’ex-Snpsf. De nombreuses rumeurs ont circulé, notamment à Fumbuni, où des jeunes ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils ont interprété comme «la fermeture » d’une agence bancaire. En vérité, il n’en est pas le cas.

Toutefois, Nasserdine Hayati, directrice de la Banque postale des Comores (Bpc), a tenu à clarifier la situation pour dissiper toute ambiguïté. Selon elle, aucune décision de fermeture des agences de la Snpsf n’a été prise. Les changements observés concernent plutôt, toujours selon elle, un réaménagement et une réorganisation des services, notamment en ce qui concerne la relation entre les caisses des services postaux et les établissements bancaires. Elle explique que ces réajustements s’inscrivent dans le cadre d’un nouveau système bancaire en cours d’installation.

Une réorganisation des services

«Il ne s’agit pas d’une fermeture d’agences, mais d’un échange entre les caisses des services postaux et celles des banques. Nous avons informé les citoyens de ces changements à travers de nombreux communiqués, et il est important que cette information soit bien comprise pour éviter toute confusion», a-t-elle précisé, mardi dernier. Elle a également ajouté que, bien que des réorganisations soient en cours, chaque type de service sera désormais bien distinct : les agences postales fonctionneront sans intégrer de services bancaires, et inversement.

Cette confusion avait pour rappel provoqué des tensions à Fumbuni, le 23 janvier dernier. Une centaine de jeunes, menés par Soilahoudine Mohamed Elkabir, un leader local, avaient fait irruption dans les locaux de l’agence de la Snpsf pour empêcher ce qu’ils estimainent être une «fermeture». Ils avaient reçu l’information selon laquelle des agents étaient venus pour ce faire. «Il est inadmissible que les responsables de cette société soient contre la décentralisation. Nous sommes une région de quarante-quatre villes, nous dépendons énormément de cette banque pour recevoir ou envoyer de l’argent à nos familles. Comment voulez-vous déplacer toute une région vers Moroni ? On ne va jamais accepter cette proposition», avait déclaré l’activiste.Après environ une heure de tensions et d’échanges entre les jeunes et les agents de la Snpsf, ces derniers avaient quitté les lieux sans heurts.

 Saïd Toihir