Visualiser ses streaming, surfer sur internet avec une connexion haut débit, regarder les matchs de football pour les amoureux du ballon rond en étant assis sur son canapé sera désormais possible d’ici deux mois au plus tard. Et oui la Ftth (fiber to the home ou fibre optique jusqu’au domicile) n’a rien d’utopie. En effet, depuis, le 4 octobre, les techniciens de Comores Telecom, épaulés par leurs collègues de la société chinoise Huawei, se trouvent sur le terrain pour l’installation des équipements relatifs à la fibre optique. Il s’agit d’un processus connu sous le nom de convergence fixe-mobile. Parmi ses avantages : les clients pourront payer une seule facture. «Du côté de l’entreprise, on bénéficiera d’une souplesse dans la gestion», a noté le chef du projet Fmc, Moilim Amir. Il ajoutera que «sur le volet fixe, on évoque le Ftth. Le client sera relié par une paire de fibre de l’opérateur. Les avantages d’une telle technologie sont nombreux. Il y aura la disponibilité des chaines abonnées, téléphone fixe et la connexion internet. La vitesse de l’internet variera de 5 à 100 Mégabits par seconde. L’abonné aura droit à une ligne sécurisée, dont la gestion lui revient», a-t-il expliqué dans un premier temps.
Internet, téléphonie, chaînes télévision
Et les avantages ne s’arrêtent pas là. La vidéo à la demande communément appelée Vod y est inclue aussi (les discussions avec les fournisseurs sont en cours). Sans oublier l’Iptv, c’est-à-dire la possibilité d’enregistrer des émissions, pour les regarder plus tard. Une fois les services disponibles, plus besoin de faire la queue devant les distributeurs de la place : canal+, canal sat, entre autres. Toujours est-il que seuls les clients de l’opérateur historique pourront bénéficier de cette technologie. La seconde partie de la convergence concerne le mobile. Sur ce point, les équipes de Comores Telecom se sont lancées depuis un moment sur l’augmentation de la capacité au niveau des sites où la 4.5G est disponible. Dans les autres sites, on est passé de 2G, 3G à la 4.5G. Cette phase a déjà pris fin à Ngazidja. Au niveau de Mwali (10 sites sur 14 fournissent une connexion 4.5 G) et à Ndzuani, les techniciens se trouvent sur place, a fait savoir, Moilim Amir, lors d’un entretien accordé hier, mardi à Al-watwan.
Ftth attendue fin décembre
«L’objectif est d’atteindre une couverture de réseau mobile à 99% sur l’ensemble du territoire. Cela signifie parallèlement qu’il y aura une extension. Donc, de nouveaux sites vont être installés», a-t-il précisé. La technologie compatible avec le mobile est le Wttx (connexion à large bande à la maison). Ce sont des box capables de fonctionner avec de la 4.5 G, avec un haut débit, et une vitesse oscillant entre 5 et 10Mb/s. «Depuis le bureau, on peut décrocher un appel pendant que le téléphone fixe se trouve à la maison», a cité notre interlocuteur en guise d’exemple. Si la vitesse paraît réduite par rapport à la Ftth, c’est pour éviter les saturations chez les usagers de téléphones mobiles, s’est justifié le chef du projet. L’autre utilité de la wttx repose sur la possibilité de transporter les équipements avec soi. Les travaux du déploiement de la ftth se poursuivent dans les grandes villes Moroni, Mitsamihuli, Hahaya, Fomboni, Mutsamudu, Wani, Domoni, pour ne citer que celles-là. A Ngazidja cette phase est terminée. Au total 12 localités du pays seront couvertes pour le moment par la Ftth. Les techniciens chinois ont promis de superviser l’installation dans ces localités.
Comores Telecom prendra le relai pour le reste du pays. Avant tout branchement, il faut configurer un Système cloud, a souligné le technicien. «Il existe deux corps. A Ndzuani, la configuration est à 40% contre 80% à Ngazidja. Le processus de provisionning des équipements et de commissioning doivent prendre fin avant de songer à commercialiser les produits», a insisté le chef de projet. Selon les prévisions de ce dernier, d’ici fin novembre, le Wttx pourrait faire son entrée sur le marché. La Ftth est attendue vers la fin du mois de décembre. Le gouvernement comorien, pionnier de ce projet, avait obtenu au mois de décembre 2018, un prêt de 32 milliards auprès de la République populaire de Chine.
La question que l’on se pose est : combien le client va devoir débourser mensuellement pour s’offrir ces services ?