Vous êtes réélu pour un deuxième mandat à la tête du conseil d’administration du Sanduk de Moroni, quel bilan faites-vous de votre premier mandat ?

Avant tout, je tiens à remercier l’ensemble des membres du Sanduk de Moroni qui m’ont accordé leur confiance et qui ont, à travers leurs bulletins, fait à ce que nous poursuivions l’aventure ensemble. Je tiens à leur rassurer que je suivrai à la lettre la feuille de route de notre institution et je reste humble et disponible pour leurs propositions, lesquelles seront prises en compte pour le progrès et le développement de notre Sanduk. Je remercie également toute société ou personne qui accorde de l’importance au micro finances en particulier le réseau Sanduk.

Concernant le bilan de mon premier mandat à la tête de Sanduk de Moroni, il était basé sur la réorganisation et la planification de la caisse. Ces deux axes ont conduit à des investissements énormes pour répondre aux attentes de nos clients. L’l’informatisation des caisses par de nouveaux logiciel SAF, la formation des agents, l’amélioration des ressources humaines et la politique d’attirer de nouveaux membres ont fait qu’aujourd’hui le Sanduk de Moroni comptabilise plus de 4.895 membre actifs. Je vous rappelle que ce n’est qu’en 2018 que le réseau Sanduk a eu son agrément de la Banque centrale.

Quels sont ainsi vos principaux défis pour les trois prochaines années de votre deuxième mandat ?

Pour ces trois années à venir, mes principaux défis sont nombreux. Il y a surtout la rentabilisation des acquis de mon premier mandat qui était basé sur des choix d’investissements. Donc, nous allons multiplier nos efforts en matière de communication pour faire comprendre à la population cible que les Sanduk sont à la disposition de la population la plus démunie.

C’est nous qui ressemblons à eux, car dans toutes les régions de Ngazidja, plus de 44 caisses sont installées par l’Union régionale des Sanduk de la Grande-Comores (Urgc).C’est un réseau jeune mais qui progresse avec ses propres moyens. Aucune subvention ni aide de la part des autres partenaires n’est enregistrée dans notre réseau. Alors, pour résumer, mes principaux défis sont le redressement du tableau des dettes jusqu’au seuil normal est notre grande priorité. Il y a aussi une politique pour attirer de nouveaux adhérents.

Si les données le prouvent, les Comoriens adhèrent massivement aux mutuelles. Par contre, les Sanduk sont moins fréquentées par rapport aux Meck, selon les données de la Banque centrale. Quelle politique envisagez-vous alors pour attirer beaucoup plus d’adhérents ?

Faciliter la procédure d’octroi des crédits dans les 24h, revoir à la baisse le taux d’intérêt, lancer des nouveaux produits comme la tontine, mettre en place le service de transfert Ria et le mobile banking avec le service Holo ou autres.

Les Sanduk peinent à se moderniser. Y a-t-il une politique spécifique pour mettre ces caisses villageoises aux standards actuels ?

Oui, le Sanduk de Moroni a mis tous les moyens pour être à la hauteur des normes d’un réseau digne répondant aux attentes de nos clients.Jusqu’à ce jour le réseau Sanduk, dans son ensemble, a un niveau de sécurité des comptes à l’aide des empreintes digitales. A partir de 2022, le réseau sera interconnecté pour faciliter les opérations dans le réseau entier.

Quels sont les services, les produits et les types de prêts disponibles dans le Sanduk de Moroni et quelles sont les conditions pour en bénéficier ?

Le Sanduk de Moroni possède le service caisse retrait et dépôt, le service Money Gram et aussi global transferts.
Les types de prêts sont aux nombres de 9. Il s’agit de crédits commerciaux, crédits productifs, crédit urgences, avances sur salaires, crédit sur la tontine, crédit aux personnels et crédit communautaire. Les conditions d’en bénéficier sont multiples, mais cela dépend du type de crédit. En général, ce sont des prêts sur gage. D’ailleurs, je saisi cette occasion pour souligner qu’on est libre de mettre en gage un terrain, de l’or, du morale,des biens, entre autres.

L’entreprenariat des jeunes est une des politiques défendues par le gouvernement. Avez-vous mis en place un prêt spécial pour ce domaine ?

Bien sûr que l’entreprenariat fait partie de nos services. Dans la liste des crédits que nous disposons, on trouve les jeunes dedans. Ainsi, je profite pour remercier l’Urgc, responsable de la politique du réseau Sanduk dans son ensemble, pour son accompagnement sans faille.
J’appelle aussi les petites et moyennes entreprises à se rapprocher du réseau Sanduk pour le développement économique de leurs activités, en particulier, et du pays en général.