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Filière cacao : Les Comores entendent lancer la filière cacao avec un label comorien

Filière cacao : Les Comores entendent lancer la filière cacao avec un label comorien

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Dans l’objectif de lancer la filière cacao, le vice-président en charge de l’Economie a contacté l’Office de la vanille qui est aussi l’office de tous les produits de rente pour essayer d’organiser le secteur. En Grande Comore c’est dans la région de Hambu que l’on cultivait le cacao. “Nous avons rassemblé les gens qui cultivent le cacao pour leur en parler et à Mwali j’ai fait venir tous ceux qui s’occupent du café car nous voulons faire un label du café comorien” avance le vice-président Djaffar Ahmed Saïd Hassani.

 

“Nous avons décidé d’élaborer une feuille de route pour développer la filière du cacao et d’ici juin 2018, nous allons voir si on peut lancer la culture de rente du cacao” a confié le vice-président en charge de l’Economie vendredi dernier dans son bureau, lors de son entretien avec Al-watwan.

Selon Djaffar Ahmed Saïd Hassani, il y a plus de trente ans, le cacao et le café étaient parmi les produits de rente que comptaient les Comores, malheureusement, de nos jours, ces cultures ont été abandonnées, personne ne s’en occupe.

 


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Par ailleurs, un spécialiste de l’Union européenne sur l’agriculture a sillonné le pays et a trouvé des plantations de cacaotiers dans la région de Hambu à Ngazidja. Ce spécialiste a envoyé un échantillon de cacao dans un laboratoire en Amérique latine, précisément au Venezuela.

“Suite à ces analyses, le spécialiste a constaté qu’on peut développer la filière du cacao aux Comores” fait savoir le vice-président qui poursuit “le président de l’Association international du cacao, docteur José-Antonio Martinez du Venezuela, est venu dans notre pays une fois qu’il a compris qu’il y a une possibilité de développer la filière cacao et café aux Comores” dit-il.

Selon toujours Djaffar Ahmed Saïd Hassani, le docteur Martinez, a travaillé pendant une trentaine d’années en Côte d’Ivoire mais aussi dans le monde entier pour le développement de la filière. “Il veut qu’on puisse travailler sur cette filière qui est source de richesse surtout par ce que le chocolat tout le monde en mange un peu partout dans le monde. De même, il s’est rendu compte que le café est aussi de bonne qualité et il veut ainsi réunir le cacao et café dans une même filière”. C’est dans ce contexte, que le vice-président en charge de l’Economie, entend pousser les agriculteurs à relancer la filière cacao.

 

Proposer un label national

Djaffar Ahmed Saïd Hassani pense en outre, qu’il faudrait voir comment proposer une marque nationale du cacao comorien.

“Un label comorien pour le cacao et le café serait un atout car nous en avons de meilleurs qualités. Mais il faut déjà mettre en place une table ronde pour les bailleurs et les investisseurs parce qu’il nous faut beaucoup d’argent pour réveiller, cette filière dormante” et d’ajouter “Il y a toujours des bailleurs et investisseurs qui travaillent dans le domaine et qui peuvent à tout moment, venir dans un pays développer la filière s’ils sont intéressés. C’est pourquoi, le Docteur José-Antonio Martinez, nous propose d’être présents à la 4ème conférence internationale sur le cacao qui se tiendra à Berlin au mois d’avril 2018”.

Dans ce grand rassemblement international, les Comores vont envoyer les spécialistes du domaine, avec qui la vice-présidence en charge des investissements va travailler pendant les six prochains mois. L’objectif est qu’ils aillent voir les investisseurs et les bailleurs potentiels pour la filière cacao car tous les spécialistes et les professionnels du cacao seront à cette 4ème conférence mondiale.

Pour le vice-président, il y a des gens qui cultivent le café, mais le problème reste la mise en paquet et le manque de laboratoire. “C’est là que l’on demande les fonds” précise-t-il. “Je vais voir le cadre intégré qui appui la vanille et le girofle afin d’appuyer la filière cacao et café pour qu’ils deviennent des produits de rente surtout que tout le monde est convaincu que notre café est de bonne qualité”.

Pour le cacao, les cacaotiers existants aux Comores sont de grandes tailles alors que ceux cultivés dans le monde actuellement sont de petites tailles et le pays va devoir suivre la cadence. “J’ai mis en place une structure nationale qui va travailler avec le docteur Martinez, l’Union européenne, l’Office de la vanille et le cadre intégré pour qu’on puisse très vite relancer la filière cacao. Nous voulons vendre du chocolat comorien et vendre du café avec un label national. Et cela va rajouter de la richesse car si le docteur Martinez s’est déplacé depuis le Venezuela pour venir jusqu’ici c’est par ce qu’il a constaté que notre cacao en vaut la peine” conclut le vice-président. 

 

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