La troisième édition de la “journée de concertation autour de la filière ylang-ylang” a été clôturée le jeudi 12 novembre à Mutsamudu, après deux journées de travail. Elle a vu naître l’Interprofession de l’ylang, un organe rassemblant les divers acteurs de la filière, à savoir producteurs, distillateurs, manœuvres et cueilleuses.
Elle est censée “défendre les intérêts de l’ensemble des acteurs et actrices de la filière”, et de “répondre aux enjeux de protection de l’environnement et de développement durable auxquels fait face” cette dernière.
Cette séance de clôture a été marquée par l’intervention du ministre de l’Economie, Houmed M’saïdie, après celle du président élu de l’interprofession, Ahmed Mahamoud. Les participants ont, par ailleurs, pris connaissance du nouveau bureau élu et de ses projets pour l’année à venir, suite à quoi une discussion générale a été ouverte, suivie de travaux de groupes orientés vers les attentes et les engagements de chaque acteur de la filière.
Il ne fallait pas longtemps écouter les interventions des divers participants pour cerner leurs préoccupations. Leurs principales inquiétudes ont en effet trait à la fluctuation du prix de l’essence d’ylang dans le marché international, ou sa perte de valeur à cause du frelatage.
Si bien que certains ont avancé l’idée d’un “laboratoire de contrôle qualité dans chaque île”, ou encore d’un “comité national capable de suivre les fluctuations du prix à l’international afin de pouvoir fixer un prix plancher chez nous”.
Dans son intervention, Houmed M’saïdie a annoncé que “le gouvernement œuvre vers une labellisation de notre ylang”. Se voulant encore plus rassurant, il a rappelé que “parmi les projets phares de la Conférence de Paris, figure les filières de rente”.
Selon lui, “la vision du président de la République demeure que l’on puisse transformer nos produits sur place, et non pas que l’on continue d’exporter la matière première”.
Notons que ces journées de concertations autour de la filière ylang sont organisées, depuis 2017, par les organisations non-gouvernementales Initiative Développement (Id) et 2Mains, avec l’accompagnement financier de l’ambassade de France.