L’atelier de restitution des travaux sur l’indication géographique de l’ylang-ylang des Comores s’est tenu vendredi dernier dans un hôtel à Moroni. Ces travaux, organisés par le projet « Droit de propriété intellectuelle et innovation en Afrique» (Afripi), en partenariat avec l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) et le bureau-pays de l’Union européenne, s’inscrivent dans le cadre du développement et de la revitalisation des principales filières agricoles, notamment celle de l’ylang-ylang, ainsi que la création de valeur ajoutée.
Ce projet vise, selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Saïd Mmadi Bacar, à améliorer la compétitivité, l’organisation et la structuration de la filière ylang-ylang, à contribuer à l’augmentation des volumes et de la qualité de la production, ainsi qu’à l’accroissement des revenus des acteurs.
C’est pourquoi il a été jugé nécessaire de lancer les procédures d’enregistrement de l’indication géographique de la filière ylang-ylang avec le projet Afidev. Saïd Mmadi Bacar a fait savoir que l’obtention d’une indication géographique est un processus long qui requiert un engagement fort de tous les maillons de la chaîne, ainsi que de nombreuses concertations entre les acteurs jusqu’à son aboutissement.
Le chef du bureau-pays de l’Union européenne, Pierre Bezize, a noté que ce projet s’inscrit dans le cadre du partenariat France-Comores.
Il a rappelé l’engagement de la France dans la régulation des filières de rente aux Comores, notamment à travers son soutien au projet Afidev.
Il a également montré que, pour le projet Afripi, l’Union européenne a alloué environ 90 millions d’euros pour soutenir une croissance inclusive et durable, en mettant l’accent sur le développement du commerce, notamment dans le secteur agricole. Une présentation de l’étude de faisabilité des travaux menés a été par la suite réalisée par l’experte en indications géographiques, Monique Bagal.
L’indication géographique vise à identifier un produit dont la qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont essentiellement liées à son origine géographique.
Les Comores sont reconnues internationalement pour leur production exceptionnelle d’huile d’ylang, ce qui fait que la filière de l’ylang-ylang contribue de manière significative à l’économie locale et doit être protégée tant au niveau national qu’international.