Animée par Pierre Lechantre, Grand Reporter, formateur à Action Media, et Mariata Moussa, chroniqueuse judiciaire à Al-watwan, la formation des sept journalistes stagiaires a pris fin vendredi au terme de six jours de cours axés sur « les faits divers ». Cette session a été bouclée dans un air particulier marqué par le besoin de mettre en place un centre de formation permanent au profit de tous les journalistes de la place. Les participants, les journalistes en début de carrière plus particulièrement, demandent la poursuite des sessions d’apprentissage et de perfectionnement de tous les genres journalistiques.
Avant la remise des certificats, le conseiller du Cnpa, Kamal’ Eddine Saindou, qui coordonne le projet «appui aux médias» aux Comores, financé par l’Action média francophone (Amf), a profité de cette occasion pour saluer la détermination des formateurs et des stagiaires, et remercier les responsables des médias pour leur implication. "Les besoins de ces formations doivent émaner des responsables des organes de presse et il reviendrait à nous de voir le partenaire technique", a-t-il indiqué.
Kamal'Eddine Saindou a fait savoir que la création et la mise en place d’un centre de formation des journalistes étaient l’une des priorités du Cnpa après l’établissement d’un partenariat avec le centre d’alphabétisation et d’enseignement à distance (Caed). Il a montré que le conseil entend lancer prochainement une formation des journalistes sportifs. "Pourquoi pas des formations pour les rédacteurs en chef des organes de presse ou sur la gestion de l'organe de presse. Dans toutes les formations du Cnpa, il y a un Co animateur local pour qu’il puisse prendre la relève", a-t-il ajouté.
Un chantier énorme
A son tour, Pierre Lechantre, principal animateur de la formation, a remercié le Cnpa et le Caed plus particulièrement en saluant son initiative d'implanter ce centre formation des journalistes. "Je suis particulièrement heureux de constater ces générations différentes dans le monde de la presse. Ce qui augure un bon avenir du journalisme comorien", a-t-il estimé. Après avoir présenté son organisme et évoqué ses différents projets de formation, le formateur a justifié le choix des faits divers durant ces journées de formations en insistant sur leur aspect populaire. Il a enfin exprimé ses remerciements à la chroniqueuse judiciaire d'Al-watwan pour son appui à la réussite de la formation.
Toutefois, "pour les journalistes, le frein est la langue. Il faudrait penser ensuite à renforcer les organes de presse financièrement, ça facilite davantage le travail. Il y a énormément à faire, un chantier énorme", a-t-il affirmé avant de faire une comparaison de la production d’exemplaire par rapport à d'autres pays.
Au nom de ses confrères et consœurs stagiaires, Bahiya Soulayman Ben Bacar, jeune stagiaire à Al-watwan, a remercié les initiateurs de ladite formation et a adhéré à l’idée de poursuivre et consolider des sessions de formation similaires dans la perspective de mieux outiller les journalistes à se lancer dans l’investigation. « Les faits divers c'est presque la vie quotidienne. Il n'est pas question de se limiter à la politique, mais les faits divers doivent avoir leur place dans nos colonnes", a-t-elle dit.