Le ministre de l’Economie et des investissements, porte-parole du gouvernement, a rencontré les initiateurs de la grève des commerçants mercredi dernier dans son bureau. Dans une rencontre accordé à Al-watwan hier, jeudi, Houmed Msaidié a présenté l’objectif et les résultats des discussions. Il a d’abord souligné que «grever est un droit constitutionnel. Ils sont venus nous remettre leurs revendications», a-t-il fait savoir avant de rappeler que c’est ne pas la première fois qu’il discute avec les syndicats des commerçants. «Avant la grève, notre ministère avec le ministère des Finances ont rencontré le Synaco et ceux qui commandent les produits carnés. Ce qui a permis au ministre des Finances de prendre certaines mesures pour satisfaire aux grévistes», a-t-il indiqué. Le porte-parole du gouvernement a montré que les syndicats réclament un dialogue franc avec le gouvernement.
La primauté du dialogue
Ce qui a été recommandé par le président de la République, Azali Assoumani, lors du conseil des ministres du mercredi dernier [lire Al-watwan N°3835]. «Le président de la République a insisté sur le dialogue et c’est ce que le gouvernement vas faire. Nous espérons que nous trouverons des solutions sur les différents points de revendications», a-t-il souligné avant d’ajouter : «il y a certains revendications qui auront des solutions à l’immédiat comme il y a celles qui ont été déjà résolues par le ministre des Finances. Pour les autres doléances, nous allons faire de notre mieux pour trouver des solutions rapides. Mais pour résoudre tout cela, il faut s’asseoir et discuter ensemble. Le dialogue doit être primé», a expliqué le ministre de l’Economie.
Houmed Msaidié précise que le dialogue doit être permanent. «Nous avons pris des engagements de mettre en place le dialogue publique-privé. Et notre ministère présentera dans un bref délai en conseil des ministres les actes nécessaires pour que cette loi instituant le dialogue public-privé soit effective. Le dialogue est un instrument permanant de résolution de nos différents problèmes», a montré Houmed Msaidié, insistant que personne ne doit pas être exclu des discussions. «Sur notre discussion, nous nous sommes mis d’accord d’impliquer tous les mouvements et associations des commerçants du collectif ‘anti hausse’», a-t-il ajouté.
Ce collectif est constitué du Syndicat national des commerçants (Synaco), de la nouvelle Opaco, du Modec, du Syndicat national des pharmaciens (Cnpo), de l’association des transitaires, du groupe des vendeurs ambulants et des groupes des vendeurs des deux marchés de la capitale.
Le ministre de l’Economie a affirmé que son ministère n’a écarté personne dans les discussions. «J’ai exclu personne au dialogue, je vous ai dit que j’ai discuté avec le syndicat national des commerçants (Synaco) et Opaco (ceux qui importent les produits carnés) avant le déclenchement de la grève. J’ai facilité le rendez-vous du Modec avec le ministère des Finances quand j’étais en Espagne. Nous avons travaillé ensemble avec la chambre de commerce et ses démembrements (Mwali, Ndzuani et Ngazidja). Je précise qu’ils ont les mêmes revendications», a rétorqué le porte-parole du gouvernement, insistant que les commerçants veulent rester dans le cadre légal
Chamsoudine Saïd Mhadji
