Les travaux de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad-8) ont pris fin clôturés dimanche dernier au Palais des Congrès de Tunis. Le sommet a vu la participation des dirigeants de 48 pays, des hommes d’affaires, d’organisations internationales. Une déclaration des travaux rendue public fixe trois piliers de coopération entre l’Afrique et le Japon. Il s’agit du "changement structurel pour un développement durable en Afrique, la mise en place d’une société résiliente et durable outre la garantie de la paix et de la stabilité dans le monde".

La déclaration a souligné que les parties intervenantes aux travaux de la Ticad8 "s’engagent à continuer de promouvoir le développement de l’Afrique, en plaidant pour la coopération internationale, selon les principes directeurs de l’appropriation africaine, du partenariat international, de l’inclusivité et de l’ouverture". La déclaration précise, par la suite, que "le rôle de la Ticad évoluera au fur et à mesure que l’Afrique s’efforcera de réaliser ses aspirations». Les participants renouvellent leur "engagement à travailler ensemble pour maintenir la paix et la stabilité internationales".

La paix, la sécurité et le développement humain

Le document a mis l’accent sur la nécessité "d’investir dans le développement humain ainsi que sur l’importance de renforcer la coopération entre les secteurs, public et privé, pour le développement de l’Afrique". La déclaration plaide également pour "la mise en place de politiques de lignes de crédit équitables et ouvertes soulignant l’engagement de l’Afrique à promouvoir l’intégration régionale du continent ainsi qu’a assuré un climat d’affaires favorable". De son côté, le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, a déclaré, dans son discours de clôture, que "la Déclaration de Tunis entre les dirigeants africains et japonais a été parachevée en vue d'une coopération conjointe dans divers domaines".

Dans un discours par vidéoconférence, lors du sommet, le premier ministre japonais, Fumio Kishida, a affirmé que "les secteurs public et privé au Japon fourniront un soutien aux pays africains d’environ 30 milliards de dollars au cours des trois prochaines années". Ce soutien concerne plusieurs domaines, dont «la croissance verte, la santé, l'éducation, les ressources humaines, l'agriculture, et l'encouragement à l'investissement, notamment pour les start-up", a ajouté le Premier ministre japonais. Le chef du gouvernement nippon a affirmé que le Japon "tient à être un partenaire d’une Afrique qui grandit avec elle et œuvre pour surmonter les défis".