logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Finances : Les exonérations douanières au menu des échanges

Finances : Les exonérations douanières au menu des échanges

Société | -   Sardou Moussa

image article une
Le ministre des Finances et du Budget, Saïd Ali Saïd Cheyhane, accompagné du directeur général des douanes, Soeuf Kamalidine, ont rencontré les opérateurs économiques de Ndzuani, le vendredi 1er décembre à Mutsamudu.

 

L’objectif de la rencontre a été d’ “évaluer l’année 2017, en vue d’examiner les faiblesses et les atouts” afin d’ “envisager une bonne préparation de l’année 2018”, comme l’a expliqué le ministre à la presse.
Le dialogue “franc et constructif” qui a caractérisé ces échanges lui a permis de “prendre en compte leurs doléances, qui demeurent essentiellement d’ordre procédural”. Ce problème de procédure est, d’après l’argentier du pays, notamment dû à notre insularité.

“Nous allons faire en sorte que les procédures ne ternissent pas leurs efforts. Nous les avons écoutés et allons essayer de trouver les solutions adéquates. Nous devons trouver des schémas adaptés à notre insularité, qui permettront de travailler dans la sérénité et sans compromettre l’intérêt du trésor public”, a-t-il soutenu. Dans ses explications après la séance, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Ndzuani, se montrera plus concret.

 

Les opérateurs ont exprimé leur reconnaissance au gouvernement par rapport à ce qui a marché. Je note ici par exemple le fait que le matériel agricole, d’élevage et de pêche soit exonéré de taxes douanières, la mesure s’appliquait à Ngazidja, mais n’était pas connue ici à Ndzuani. Le directeur [des douanes] lui-même est donc venu présenter cet arrêté, ce qui fait que les éleveurs qui achetaient le sac de provende à dix-huit ou dix-sept mille francs le trouveront maintenant à quinze mille seulement, a expliqué Mohamed Soyad,

 

notant au passage la démarche engagée par son institution pour apprendre cette réalité aux autorités du ministère et des douanes. Parlant ensuite des problèmes exprimés par les opérateurs au cours de la réunion, le président de la Chambre a souligné que la douane fait taxer aux entrepreneurs leurs matières premières importées à 47 %, et s’est demandé “comment dans ces conditions être en mesure de concurrencer les produits manufacturés importés de l’étranger”.

Selon lui, le ministre et le directeur des douanes  ont, de ce côté-là, mis en avant la nécessité de stopper le “laisser-aller” qui régnait jusqu’à il y a peu en matière d’octroi d’exonérations douanières. “Des opérateurs demandaient des exonérations et les obtenaient, souvent par copinage auprès d’autorités, pour ensuite importer du matériel censé être utilisé dans des entreprises, mais qui au final était mis en vente.

Les nouveaux dirigeants ont donc dû “fermer tout” avant de voir comment “reprendre” ensuite dans les respects des règles. Ils vont donc installer une nouvelle structure d’examen et d’octroi des exonérations, qui fera un travail sérieux”, a poursuivi, dans ses explications, le président de la Ccia de Ndzuani.

A noter que durant leur séjour, Saïd Ali Saïd Cheyhane et Soeuf Kamalidine ont rencontré le personnel de la direction régionale des douanes. Le ministre a dit, devant la presse, “féliciter” les douaniers de l’île, “pour le travail accompli en 2017 ». Il a affirmé que « les recettes ont augmenté par rapport aux années précédentes”.



Commentaires