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First Global Challenge I L’équipe d’Imara représentera bien les Comores au Panama

First Global Challenge I L’équipe d’Imara représentera bien les Comores au Panama

Société | -   Faïza Soulé Youssouf

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La soirée de gala pour collecter les fonds était une réussite. L’objectif étant atteint. Elle aura aussi permis à l’assistance de constater que les enfants comoriens avaient du talent. «Ce gala n’est pas seulement une levée de fonds, c’est une levée d’espérance».

 

C’était une soirée pleine d’émotion. Celle qui s’est tenue samedi 11 octobre au Retaj sous la houlette de la Fondation Hazi Haki pour collecter des fonds (lire notre édition du 08 octobre). Fonds qui permettront à l’équipe de robotique d’Imara de se rendre au Panama pour le First Global Challenge. Pour l’occasion, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, le ministre des télécommunication, Oumouri Mmadi Hassani ou encore le ministre de l’intérieur Mohamed Ahmed Assoumani ont fait le déplacement. L’émotion était palpable dès l’entame du gala.


En effet, les organisateurs ont eu l’ingénieuse idée de projeter une interview d’Omar M. Yaghi, tout frais Nobel de chimie (prix qu’il partage avec l’Anglais Richard Robson et le Japonais Susumu Kitagawa). Le trio est récompensé pour leurs travaux fondateurs dans le domaine de la chimie des matériaux poreux.La projection de l’intervention du Nobel à la soirée de gala est un signe d’espoir. L’espoir qu’un enfant palestinien dont les parents étaient des réfugiés à Amman en Jordanie pouvait grâce à la science, au travail, s’élever et obtenir le plus prestigieux des prix. C’est sans conteste un espoir pour les Comoriens et tous les enfants de la terre.


C’est donc dans l’enthousiasme que le gala s’est poursuivi. Tout d’abord avec des discours. Celui du président de la Fondation Hazi Haki, Mohamed Said Abdallah Mchangama. «L’équipe d’Imara c’est l’image d’un petit pays pauvre mais riche d’intelligence et de volonté et qui sait faire briller son drapeau là où ne l’attend pas», a-t-il déclaré avec emphase. Il a à cette occasion, rappelé qu’en 2019, l’équipe d’Imara avait remporté une médaille d’argent aux olympiades mondiales de robotique.
La présidente de l’Ong, Haina Keke, en gauni la shindzuani a également pris la parole. La jeune femme portée aux nus par ses élèves a dit son émotion et sa fierté. «Une Ong fondée il y a 10 ans avec Halima Miradji, dédiée à l’épanouissement et à la réussite de la jeunesse comorienne», a-t-elle rappelé. «A travers cette aventure, nos jeunes découvrent non seulement les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, le leadership et l’art mais aussi l’importance de travailler en équipe, l’importance d’avoir de la rigueur dans son travail et d’avoir une ouverture au monde», a-t-elle notamment souligné.
Pour sa part, le chef de l’Etat a reconnu « les exploits passés » de l’Ong. «Ce gala n’est pas seulement une levée de fonds, c’est une levée d’espérance, un acte de mobilisation nationale autour d’un projet porteur d’avenir», a-t-il affirmé. Et de lancer un appel aux institutions, aux partenaires privés, à la société civile et à la diaspora : «ensemble, accompagnons ces jeunes vers la réussite. Soutenons-les comme on soutient une promesse : celle d’un avenir émergent, connecté et innovant».


Azali Assoumani a par la suite assisté à des démonstrations, ici une pick-up noire créée par Assad Mmadi, grâce à de la récup’ et là un robot conçu par les jeunes d’Imara. Le chef de l’Etat a échangé avec les élèves en leur promettant «son aide».Hachimia Mzembaba, une jeune Imara a ébloui l’assistance par son discours très enflammé et la personnalité très forte qu’elle dégageait. «Ce soir, c’est mon grand début dans le monde de l’activisme. Ce soir est le soir où je commence à poser ma pierre en vous parlant d’un projet qui me tient à cœur : la représentation et la valorisation de la jeunesse de mon pays», a-t-elle indiqué.


Elle est persuadée d’une chose : «si un enfant comorien me voit aller au Panama, il saura sans aucun doute que lui aussi peut faire des merveilles. Il peut croire en lui comme je crois en moi». Et de faire une promesse, sans doute autant à elle-même qu’à l’assistance : «je sais que dans une dizaine d’années, mon nom Hachimia Mzembaba, apparaitra à la Une des journaux mondiaux, car comme je l’ai précisé plus haut (...), j’irai loin très loin, avec votre soutien». C’est tout le mal qu’on lui souhaite. A la fin de la soirée, à la fin de la collecte des fonds, il y a eu une évidence : les enfants partiront au Panama. Lever 1 million de francs était l’objectif visé. Le montant collecté est 1 871 000 francs. Oui, la soirée fut une réussite à tous points de vue.

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