Le prix de la vanille sera dévoilé dans les trois prochaines semaines. Trois raisons ont conduit au report de la fixation du prix, comme l’ont expliqué les responsables. Le directeur de l’agriculture a évoqué la nécessité d’attendre jusqu’à ce que Madagascar entre en milieu de sa campagne, pour pouvoir ainsi observer les tendances.
Selon le compte-rendu du dernier conseil des ministres tenu le mercredi 9 août dernier, le prix de la vanille devait initialement être fixé lors d’une réunion des parties prenantes du secteur le lundi 7 août. Cependant, il n’a pas été déterminé et a été reporté de « deux à trois semaines » au plus tard, comme l’ont annoncé les responsables du ministère de l’Agriculture. Le mardi 14 août, Al-watwan a contacté plusieurs acteurs du secteur pour connaitre les raisons de ce retard dans la fixation du prix. Trois principales raisons ont été identifiées comme étant à l’origine de ce report, selon les responsables interrogés.
Lors du dernier Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement le ministre en charge de l’agriculture a été interrogé sur la même question. Il avait indiqué qu’une réunion avait eu lieu au sein de son ministère en présence du ministre de l’Economie, ainsi que des parties prenantes du secteur de la vanille, notamment les agriculteurs, les préparateurs et les exportateurs. « Nous avons tenu une réunion qui a duré deux heures, au cours de laquelle nous sommes parvenus à un accord, notamment avec les parties concernées, pour attendre deux à trois semaines avant de fixer le prix », avait répondu Houmed Msaidie le mercredi 9 août dernier.
Joint au téléphone le mardi, le directeur général de l’Agriculture, Mohamed Oussouf Fouad, a présenté trois points issus de cette réunion. Il a expliqué que les partenaires concernés avaient demandé aux deux ministres présents de bénéficier d’un délai jusqu’à ce que Madagascar entre au milieu de sa campagne, afin d’observer les tendances. De plus, il a été convenu de désigner une mission composée d’acteurs et de membres du gouvernement pour se rendre à Madagascar et se renseigner sur le mécanisme actuel. En troisième lieu, la question du changement des conditions d’exportation, en particulier la réduction de la teneur en nicotine de 0,3% à 0,02%, a été abordée.
En ce qui concerne la réduction des taxes et des tarifs, voire leur suspension pendant un à deux ans pour faciliter la vente des stocks disponibles, le directeur a confirmé que cette question avait déjà été discutée en premier. « Nous sommes parvenus à un accord, même la banque a accepté de réduire son agio pour faciliter la liquidation de ces stocks », a-t-il affirmé, tout en rappelant que « des aides financières avaient été dédiées aux préparateurs, contrairement à ce qui a été dit ».
Par Faissoil Fatihoudine