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Flambée des prix des denrées agricoles à Mwali I Les petits restaurants de Fomboni envisagent tirer leurs rideaux 

Flambée des prix des denrées agricoles à Mwali I Les petits restaurants de Fomboni envisagent tirer leurs rideaux 

Société | -   Antufati Soidri

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Manque de clients pour faire écouler la bouffe préparée tous les jours, les restaurateurs voient leurs recettes se fondre au péril de leur business qui assure la scolarité de leurs enfants. Certains songent déjà se tourner vers d’autres activités rentables pour pouvoir répondre aux besoins vitaux de leurs familles.


La majorité des petits restaurants logés au marché de Fomboni envisagent de tirer leurs rideaux. Une situation qui serait engendrée par la hausse de prix des produits agricoles.  L’on peut noter qu’un tas de bananes d’une main et demie coûte 500 francs, un régime de bananes qui coûte 12500 francs, un kilogramme de thon est de 1350 francs à 2000 francs, un litre d’huile à 1500 francs. “Ici, rien ne marche avec la montée des prix des produits agricoles, le travail marche au ralenti. Même les clients ne viennent pas comme avant.

Il y a aussi la crise qui fait qu’actuellement, on reçoit peut de clients”, avance Ma Illiassa. Cette dernière, une veuve qui s’occupe de l’éducation de ses enfants inscrits à l’Université et d’autres encore au collège et au primaire dit être découragée du travail mais “que je n’ai pas autre chose à faire pour assurer la vie quotidienne de ma famille et payer les frais d’écolage de mes enfants”. Notons que malgré le fait que l’activité de restauration au marché de Fomboni ne fonctionne pas bien, la mairie exige le paiement mensuel d’une taxe de 5000 francs ramenée désormais à 2000 francs.

Une taxe mensuelle de 5000 francs ramenée désormais à 2000 francs

Vers 12h 30mn, le repas préparé depuis le matin n’est pas consommé. “J’ai préparé une marmite de manioc,  je fais de la banane tout en ayant l’espoir qu’il y aura des clients mais jusqu’à maintenant je ne vois personne.  Parfois, le soir, je ramène les restes du restaurant à la maison. Ce qui me frustre beaucoup car j’ai beaucoup de charges à répondre : les écolages de mes enfants, le manger de ceux qui sont loin de moi (les universitaires) et ceux qui sont sur place”, se lamente Ma Illiassa.

 
Une autre femme de la place exerçant la même activité envisage se tourner vers l’activité agricole. “Je préfère abandonner la restauration et faire soit du potager soit la culture des bananes et du manioc, peut-être ça sera plus rentable “. Les restaurateurs accusent les revendeurs dans les autres îles notamment à Ndzuani. “Ce sont les acheteurs des produits agricoles dans l’île de Mwali qui les revendent à Ndzuani qui ont causé cette hausse de prix des produits agricoles au marché de Fomboni”, croient savoir les restaurateurs du marché de Fomboni.

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