A moins de quatre jours du début du mois sacré de ramadan, les ménages comoriens peuvent se réjouir de la nouvelle : les prix des produits de première nécessité, qui ont connu ces quatre derniers mois une hausse vertigineuse, vont de nouveau baisser.
Le vice-président chargé de l’Economie a, en effet, signé le 13 mai un arrêté qui fixe les prix des produits de base. Il faut dire que jusque-là, de nombreux commerçants s’autorisaient à revoir à la hausse les denrées de première nécessité sans aucune raison.
Ces prix seront-ils valables au-delà du ramadan ? C’est la grande question que l’on se pose. Le directeur du Commerce extérieur, Abbas Mohamed, se veut rassurant sur ce point. «Avant de fixer ces prix, nous avons pris toutes les dispositions nécessaires et le gouvernement a bien été clair là-dessus. Ces prix doivent être pérennes, même après le mois de ramadan», a-t-il dit.
Un comité mixte, comprenant toutes les parties prenantes, devra être mis en place pour veiller au respect strict permanent de cet arrêté du vice-président. «Cela fait trois semaines depuis que nous avons lancé un appel à tous les services compétents ; mais certains d’entre eux n’ont toujours pas répondu à l’appel.
Or, il y a urgence», ajoutera-t-il. Dans les prochains jours, une seconde vague de baisse de prix va concerner d’autres produits dont les kits scolaires et les produits pharmaceutiques. Pour le moment, seuls les produits importés sont concernés par cette mesure. Les gouvernements insulaires devront, à leur tour, revoir à la baisse les prix des produits locaux.
Si certains gros fournisseurs affirment n’avoir pas encore pris connaissance de l’arrêté, ils se disent prêts à le respecter. C’est le cas des Etablissements Sam et Vijay Import. Dans les autres établissements, tels qu’Agk ou Smart Shawula, les prix sont alignés sur ceux qui viennent d’être homologués.
Actuellement, seuls les prix du sucre, du sel, de l’huile et du riz sont respectés. Celui du sucre de 25 kg de riz varie entre 11.500 et 12.500 fc. Pour faire observer ces prix sur l’ensemble du territoire, le gouvernement entend impliquer tout le monde, notamment les communes, les chefs de village, les chambres de commerce insulaires et celle de l’Union, mais aussi les forces de l’ordre.