Depuis plusieurs semaines, les cérémonies des grands mariages, ou mashuhuli, ont commencé. Cela crée une atmosphère festive partout dans l’archipel. Mais si ces festivités enrichissent la culture locale, elles génèrent également des perturbations notables, notamment dans le monde du travail. Les institutions publiques font face à une défaillance considérable liée aux absences et retards des personnels, chose qui impacte le fonctionnement des services et des entreprises de manière significative.
Ces absences touchent en grande partie les services de l’administration publique et les sociétés d’Etat, mais dans ces endroits personne ne veut se prononcer sur le sujet. Aux différents chefs de service qu’Al-watwan a posé la question de l’absentéisme pendant la période des mashuhuli, aucun n’a voulu s’exprimer sur le sujet. Mais contrairement au secteur public, les entreprises privées semblent mieux armées pour faire face à cette période de désorganisation.
Muhammad Al Baqir, responsable administratif de l’entreprise privée I2A immobilier, explique : «Personnellement en tant que société privée, on est plutôt moins touché en général en termes d’absence pendant cette période. Pour nous, si un membre de notre personnel a l’intention de ne pas venir, il doit prendre un congé un mois à l’avance, pour annoncer qu’il va s’absenter à une telle date. Donc, parfois on accepte, parfois c’est le contraire ; cela dépend du travail dont il sera chargé.»
Une période festive
Il poursuit en partageant des situations concrètes : «Par exemple, notre doyen du service de transaction avait demandé à s’absenter pour un mois à cause d’un mashuhuli, mais on lui a refusé car c’est aussi une période où nos clients arrivent en masse, notamment la diaspora qui représente 70% de notre clientèle. Il a donc dû réduire la durée de son congé.»Muhammad Al Baqir souligne que, bien que l’entreprise soit indirectement concernée par les festivités, le statut d’entreprise privée leur permet de mieux gérer ces périodes.
« Comme on facilite la vente des terrains, si par hasard il y a un retard de document pour des raisons similaires, on doit s’entretenir avec le client pour lui expliquer afin de trouver un arrangement. C’est une culture à laquelle nous devons nous conformer», conclut-il. Face à ces défis, Saïd Ibrahim Mkandzile, diplômé en géopolitique et relations internationales, appelle à une intervention législative. «Les députés doivent se pencher sur cette question épineuse qui touche les administrations en général. Il faudra qu’ils proposent de voter une loi relative aux réformes de notre coutume et du grand mariage car tous entraînent des sérieux dysfonctionnements dans le milieu administratif», recommande-t-iln