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Focus sur l’Office nationale de la métrologie I «Notre rôle est de nous assurer que les mesurassions sont respectées»

Focus sur l’Office nationale de la métrologie I «Notre rôle est de nous assurer que les mesurassions sont respectées»

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Les travaux de mise en place de l’Onm ont commencé en 2017 après la promulgation de la loi adoptée en 2012. Ce dernier doit veiller au respect des mesurassions afin de faciliter les commerçants comoriens sur le marché continental et international.

 


Après l’inauguration de l’Office national de la métrologie (Onm) le 20 mai dernier, Al-watwan s’est entretenu avec le directeur adjoint de cette institution publique autonome, Ali Mohamed Anloui alias Elhad, pour discuter des missions qui lui sont assignées.


Ali Mohamed Anloui a d’abord expliqué que l’Office national de la métrologie est placé sous la tutelle des ministères de l’Économie et des Finances, respectivement sur les plans technique et financier.

Il a indiqué que la métrologie est présente dans la vie de tous les jours, étant la science qui étudie les mesures. «C’est à partir de ces mesures que les prix des produits sont fixés. Elles peuvent être en mètres, en kilogrammes, en degrés, en mètres cubes, etc. Ces mesures sont utilisées à l’hôpital, dans l’industrie ainsi que dans la cuisson», a-t-il expliqué.


Selon lui, bien que la métrologie fasse partie du quotidien des citoyens, elle n’est pas bien connue aux Comores. «C’est à partir de 2012 que l’on a commencé à en parler après l’adoption de la loi.

Il a fallu attendre jusqu’en 2017 pour que le président Azali Assoumani la promulgue afin de travailler depuis sur la mise en place de l’office», précise le directeur général adjoint. «L’Onm fait partie des objectifs du président Azali Assoumani pour atteindre l’émergence en 2030 puisqu’elle intervient dans le développement de l’industrie et des échanges commerciaux en veillant au respect des normes», a-t-il ajouté.


Sur le plan industriel, l’Onm va, selon notre interlocuteur, accompagner les entreprises sur les mesures de la production. Elle fera appliquer la loi de 2012 qui fixe les modalités des échanges et le respect des mesures.

«C’est ce qu’on appelle la métrologie légale. Elle fait appliquer la loi, notre rôle principal. On veille à ce que chaque opérateur respecte les mesures qu’il utilise. La métrologie scientifique est celle utilisée dans les laboratoires», a-t-il précisé, ajoutant que «la métrologie concerne tout le monde, surtout les commerçants. On les aide à avoir des instruments justes».

Normaliser les mesures

«Ainsi, pour nous rassurer que le kilogramme de viande vendu au marché correspond à celui acheté en ville, nos inspecteurs prennent la balance du commerçant pour la tester. Ils ramènent des instruments étalons, reconnus au niveau mondial faisant que le kilogramme qu’on peut peser avec nos instruments ici équivaut à celui de partout dans le monde.

Si ça affiche plus ou moins 1 kilo, ça veut dire que la balance utilisée ne répond pas aux normes», a précisé pour sa part l’inspecteur Salim Ibouroi, selon qui, «on doit donc s’assurer que les échanges commerciaux se font équitablement en termes de quantité».

Des étiquettes seront collées aux balances qui correspondent aux normes tout comme celles qui devront être changées ou remplacées. Cependant, interrogé sur le comment ils espèrent faire respecter les mesurassions sur l’ensemble du territoire national, le directeur général adjoint de l’office et l’inspecteur ont fait savoir qu’après la sensibilisation, il y aura des sanctions.


«Ces amendes vont de 1000 à 100 000 francs», ont-ils expliqué, tout en assurant que «l’objectif n’est pas de sanctionner mais de ramener les clients à comprendre de quoi il s’agit afin de s’y conformer comme il s’agit de quelque chose de nouveau», et qu’ «il y a même des arrêtés ministériels en appui pour l’application de cette loi».


L’Office national de la métrologie est composé de trois laboratoires qui mesurent respectivement les poids, les volumes et les longueurs. Elle dispose d’un appareil permettant de mesurer la quantité d’eau dans l’air ambiant. «Les exportateurs de vanille par exemple viennent se rassurer de leurs mesurassions. Cela entre donc dans le cadre de la normalisation de l’activité économique du pays.

On a la capacité de donner ce certificat en termes de quantité. Et cela facilite aussi l’adhésion des Comores à l’Omc [Organisation mondiale du commerce]. Et pour se faire, il faut un produit de qualité et à la base, il faut que la mesure soit sûre»n

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