Le ministre de l’Agriculture, Houmed M’saidie et son collègue de l’Economie ont pris part au lancement d’une foire agricole, de deux jours, lundi et mardi, au siège de la Rotary club de Moroni. Organisé et animé par le centre rural de développement économique (Crde) de Dibwani Hamalingo, cette foire pourrait se poursuivre à Mitsamihuli si les produits ne seront pas entièrement écoulés au Rotary.L’ambiance était presque au rendez-vous. Le kilogramme de pomme de terre coûte 450 francs, le gingembre à 2000 fc, et 350f pour le kg de bananes. On y trouvait presque tous les produits vivriers : manioc, des tarots, des tomates, des légumes et autres produis et dont le prix du kilogramme se situe entre 350 fc et 2000 fc.
20 tonnes de gingembres,5 tonnes de patates douces et 7 tonnes de pommes de terre
Les productions exposées au Rotary (20 tonnes de gingembres, 5 tonnes de patates douces, 7 tonnes de pommes de terre, pour ne citer que ceux-là) ont été récoltées sur moins d’un hectare alors que le Crde dispose de plus de cinquante hectares cultivables. “Rapprocher et accompagner la population durant cette période de crise alimentaire, figurent parmi les principales priorités du Crde. Initialement, nous tenions des foires tous les trois mois mais vue la période actuelle de crise alimentaire, nous nous rapprochons de plus en plus de la population qui peine à trouver quoi se nourrir ces derniers jours”, dixit un technicien agricole du Crde, Said Assoumani. “Nous avons des produits qui peuvent pallier le manque de riz”, ajoute-t-il en citant principalement les pommes de terre, les bananes, les tarots, le manioc, les patates douces, entre autres. Le technicien précise que “les productions ont été satisfaisantes grâce à l’appui technique et financier du Pnud qui vise à vulgariser des nouvelles techniques agricoles résilientes aux changements climatiques plus l’assistance des agriculteurs”.
Le ministre de l’Agriculture a salué “les efforts des partenaires et les cultivateurs du Crde de Dibwani qui confortent les actions du gouvernement visant à faciliter la vie de la population comorienne”. Grâce à la médiation du ministre, la majorité des prix a été revu à la baisse, sauf le prix du lait qui coûtait 1750 franc le litre lait. “Car l’administration des douanes n’honore plus les exonérations régies par les textes à l’entrée des provendes dans nos îles”, selon un technicien du Crde.
Parmi les acheteurs, le directeur de l’Iut, Ahmed Bacar estime que les prix de la foire sont plus favorables que ceux appliqués dans les marchés de la capitale. “Avec 40 mille francs, j’ai eu des produits qui peuvent suffire à deux familles, durant quelques jours”, s’est-il réjoui.