C’est une décision qui pourrait changer les habitudes dans la plus grande ville de Mwali. Dans une note d’information récemment rendue publique, le maire de la commune de Fomboni, Takidine Mahamoudou, annonce que toute activité collective ou festive devra désormais être déclarée et soumise à une autorisation préalable de la mairie.
Concrètement, cela signifie que les mariages, les Shigoma, les tari, les mrenge, les twarab, les wadaha et d’autres événements traditionnels ne pourront plus être organisés librement comme auparavant. Les organisateurs devront faire une demande officielle auprès de la mairie avant toute activité. La même règle s’appliquera aussi à des activités économiques ou environnementales comme l’extraction de sable ou de pierres, ou encore l’abattage d’un arbre ou d’un animal, quels que soient l’endroit et les circonstances.
Derrière cette mesure, le maire affirme vouloir garantir un «meilleur encadrement des activités dans la commune», pour préserver «l’ordre public, la sécurité, l’hygiène et l’environnement». Selon la note, toute personne ou groupe qui organiserait une activité sans l’autorisation requise s’exposerait à des sanctions, dont «une amende de 25 000 francs».
Cette décision ne manquera pas de faire réagir, dans une ville où les festivités culturelles et les rassemblements sociaux occupent une place importante dans la vie quotidienne, précisément à la veille des mariages. Si certains saluent une initiative visant à mieux organiser la vie communale, d’autres pourraient y voir une forme de «restriction ou une surcharge administrative», à en croire les qu’en-dira-t-on.Reste à savoir comment cette mesure sera appliquée, sachant que la mairie est souvent accusée de lenteur administratives par certains citoyens. A-t-on prévu un système simple et accessible pour les demandes ? Wait and see.