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Fonction publique I D’ex-agents du Conseil de l’île «non-payés depuis mars 2020»

Fonction publique I D’ex-agents du Conseil de l’île «non-payés depuis mars 2020»

Société | -

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Les anciens agents du conseil de l’île de Ngazidja revendiquent toujours le statut de «conseillers consultatifs du moins jusqu’à l’élaboration des nouveaux textes constitutionnels». Ils ne cessent ainsi de réclamer leurs salaires «non versés depuis le mois de mars 2020» et se disent abandonnés par la justice qui s’est déclarée «incompétente».

 

Environs 82 agents de l’ancien conseil de l’île de Ngazidja continuent toujours de réclamer leurs salaires «non versés depuis mars 2020». Ils ne sont pas payés depuis la réforme constitutionnelle de 2018 qui a entrainé la disparition des conseils des îles.Ils estiment, pour autant, que la loi en vigueur stipule que «nous sommes des conseillers consultatifs jusqu’à l’élaboration des nouveaux textes constitutionnels». Une assertion dont Al-watwan n’est pas en mesure de confirmer.

Ces agents se sont tournés vers la justice mais celle-ci s’est déclarée «incompétente» à juger cette affaire. Toutefois, les agents ne comptent pas en rester là ni du moins baisser les bras. L’ancien chef du personnel, Hadji Ahamada Oumouri, affirme que les agents poursuivront leur combat pour recouvrer leurs droits. «Nous ne sommes pas prêts à lâcher le morceau. Nous avons frappé à toutes les portes mais en vain.

Le secrétaire d’Etat à la Fonction publique d’alors, Soilihi Mohamed Djounaid nous a toujours refoulés à chaque fois qu’on l’interpellait, sous prétexte qu’il était trop chargé par le boulot pour nous recevoir. Nous avions à l’époque écrit à l’ancien ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou, saisi l’inspection de travail qui nous a conseillé de porter l’affaire devant la justice.


La justice s’est déclarée «incompétente»

Nous avons toutes les notes justifiant que nous agissons dans la légalité mais la justice nous a fait savoir qu’elle est incapable de juger cette affaire. Au final, nous leur avons dit de nous sortir une décision dans ce sens mais rien n’a été fait jusqu’à présent».

A la justice, aucune source n’a pu malheureusement répondre à nos questions. «Je ne suis pas en mesure de fournir plus d’informations étant donné que c’est le parquet qui se charge des affaires civiles de ce genre. Et même là-bas je ne suis pas sûr qu’ils peuvent vous dire quoi que ce soit», a confié une source anonyme que nous avons pu joindre hier au palais de justice de Moroni.

Mhoudine Yahya

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