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Fond vert climat : les Comores bénéficient d’un grand projet d’adduction d’eau de 20 milliards

Fond vert climat : les Comores bénéficient d’un grand projet d’adduction d’eau de 20 milliards

Société | -   Nazir Nazi

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Approuvé sans commentaires, un financement à hauteur de 20 milliards de francs comoriens du Fonds vert pour le climat (Gcf) vient d’être accordé à l’Union des Comores pour un projet d’approvisionnement en eau résilient au changement climatique pour 450 mille personnes. Un projet qui vise à garantir une accessibilité en eau à la moitié de la population et que les autorités attendent un impact au niveau du climat.

 

L’Union des Comores est déclarée éligible au Fonds vert sur le climat d’un montant de 20 milliards de francs comoriens. Les fonds sont affectés à un grand projet d’adduction d’eau au profit de 450 mille personnes, soit la moitié de la population. Ce projet est constitué de quatre composantes dont l’adduction d’eau qui sera assurée par la société nationale d’exploitation et de distribution des eaux, les recherches par l’université des Comores à travers l’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape), la météorologie par l’Anacm, et la gestion globale dudit projet par la direction générale de la forêt et de l’environnement. Interrogé sur ce projet, le directeur général de l’environnement, Elamine Youssouf Mbechezi, est revenu sur la rencontre entre le Chef de l’Etat, Azali Assoumani, et le secrétaire exécutif du fond vert lors du 22ème sommet international sur le climat (Cop22) à Marrakech au Maroc.

Pour une première

La rencontre en question a permis d’étaler la vulnérabilité des petits pays insulaires et l’urgence de prendre des mesures en leur faveur face aux risques causés par les grandes puissances industrielles. «Les pays les plus riches, développés, polluent davantage et se trouvent dans l’obligation de dédommager les pays victimes de ce phénomène qui n’est autre que les changements climatiques. Notre pays, étant pays insulaire, fait partie des pays victimes. Nous avons pu présenter un bon projet via le Pnud parce que nous avons accrédité ce dernier», a-t-il expliqué. Il ne s’agit pas d’un prêt bancaire mais un fonds obtenu à travers un mécanisme de négociation appelé «pertes et dommages» au bénéfice des pays qui ne polluent presque pas selon Elamine Youssouf Mbechezi.


A l’entendre, l’évaluation de ces projets se fait selon l’impact du climat dans les pays bénéficiaires et ne se limite pas sur un projet de distribution d’eau.
Dans ce sens, le patron de l’environnement a insisté sur le fait que ce projet permettra de diminuer ou lutter contre toute action détruisant l’environnement.
 «Il sera question à la fin du projet de se demander les acquis en matière d’adaptation face aux changements climatiques. Et si ce projet est validé c’est parce qu’il est fructueux et utile pour le développement de notre pays. D’où l’intervention du Chef de l’Etat pour montrer à quel point il était important pour nous. Pour une somme de 20 milliards de francs comoriens, c’est une première pour nous du fait qu’il ne s’agit pas d’un prêt», a-t-il détaillé. Il s’agit d’une suite d’un projet d’adaptation des ressources en eau face aux changements climatiques. Elamine Youssouf Mbechezi a rappelé que ledit projet n’a pas pu donner des résultats vu son financement.

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