Les Comores et la France travaillent ensemble depuis des années pour renforcer les capacités d’intervention des forces navales dans le cadre des opérations de sauvetage en mer et de lutte contre les menaces dans cette zone hautement stratégique de l’Océan indien.Le commandant des Forces armées de la zone Océan indien (Fazoi) a fait part hier, pour sa deuxième visite à Moroni, de sa volonté de poursuivre «l’esprit de partenariat», selon ses propres termes, pour accompagner le plan déjà engagé d’amélioration des capacités opérationnelles des garde-côtes comoriens. L’officier français, à la tête des Fazoi depuis août 2021, a rappelé que ces rencontres se rapportent au schéma déjà convenu consistant à consolider les initiatives tendant à doter l’unité des gardes-côtes des moyens dont elle a besoin pour répondre aux aspirations convenues à cet effet entre les deux pays.

«Nous avons conduit de nombreuses actions de coopération visant à renforcer les capacités opérationnelles des garde-côtes. Il s’agit pour moi d’actions utiles. Il faut poursuivre dans cet élan. Il faut voir ensemble les moyens. Le but affiché est de contribuer à une montée en puissance des garde-côtes», a souligné Laurent Cluzel qui a insisté sur «l’interopérabilité» entre tous les acteurs pour une meilleure appropriation des actions à engager, susceptibles de garantir à terme, cette montée en puissance souhaitée par les responsables des Fazoi.Le général français a été reçu hier au palais de Beit-salam par le chef de l’Etat, Azali Assoumani, accompagné de l’ambassadeur de France, Sylvain Riquier, quelques minutes après un briefing technique avec le délégué à la Défense, Youssoufa Mohamed Ali et des échanges avec le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, et le chef d’Etat-major de l’And, le colonel Youssouf Idjihadi. Les Comores et la France travaillent ensemble depuis des années pour «renforcer les capacités d’intervention des forces navales» dans le cadre des opérations de sauvetage en mer et de lutte contre les menaces dans cette zone hautement stratégique de l’Océan indien. Le délégué à la Défense a souligné «le partenariat historique» qui lie les deux pays.

«Il y a la nécessité de faire un bilan des actions et nous projeter dans l’avenir. Nous nous sommes convenus depuis longtemps de lutter contre toutes les menaces dans la zone : les trafics illicites, la piraterie et les crimes. Et pour y parvenir, il faut d’abord élever au fur et à mesure le niveau de compétences de nos forces. Il faut des formations pratiques et poursuivre la politique de renforcement des capacités opérationnelles», a expliqué Youssoufa Mohamed Ali.La coopération militaire avec la France, vieille de plus de quarante ans, a contribué à la construction de l’architecture de défense. Outre les missions de formation de ces vingt dernières années ayant permis au pays de disposer d’un vivier de hauts cadres dans l’armée, «la France a joué un rôle moteur», selon un officier comorien, dans la création des Forces armées comoriennes (Fac) et de la gendarmerie à la fin des années 1970, entre autres actions. Des séances d’instruction sont régulièrement organisées au camp d’Itsundzu pour renforcer les capacités des forces de sécurité. Le partenariat s’étend aujourd’hui à divers aspects de la défense comme la sécurité maritime dans la zone sensible de l’Océan indien.

He Yanjun décoré hier à Beit-Salam

L’ambassadeur de la République populaire de Chine a été décoré hier dans la journée par le président de la République, Azali Assoumani. Le diplomate en fin de missions devrait quitter les Comores incessamment. Al-watwan reviendra sur cette cérémonie de décoration dans son édition de ce jeudi 8 décembre.