Une formation sur le thème «organisation de la profession d’avocat» se déroule du 22 au 25 à l’hôtel Le Retaj à Moroni. Elle entre dans la série de formations soutenues par l’ambassade de France aux Comores en faveur des professionnels du droit. Elle est organisée à travers «le volet justice» du programme «Fonds de solidarité pour les projets innovant (Fspi)». Les avocats comoriens bénéficient de cette formation, après la session de formations des magistrats et des greffiers.

Les avocats suivent un renforcement de capacités sur les questions liées à la déontologie. Selon le bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Moroni, Me Mohamed Abdouloihabi, cette session de formation dispensée au profit des avocats sera suivie prochainement d’une autre qui sera consacrée sur «le droit substantiel notamment le droit de l’Ohada, le droit foncier, le droit cadial, les marchés publics».

La formation a été assurée par le binôme Me Jacques Taquet et Me Youssouf Msa respectivement bâtonnier au barreau de Hauts-de-Seine le vice bâtonnier du barreau de Moroni. Une trentaine d’avocats issus du barreau de Ndzuani, Ngazidja et Mwali participent à ces échanges portant sur plusieurs thématiques.Les questions liées à la déontologie de la profession, les principes de bases de la profession ainsi que sur les questions liées aux conventions d’honoraire et encore celles liées aux conflits d’intérêts étaient au coeur des échanges.

Les avocats issus du barreau de Mtsamdu ya Ndzuani ont soumis aux discussions la question des agents d’affaires qui plaident des causes devant des juridictions.
Me Mohamed Abdouloihabi a argué devant la presse que c’est une formation qui est «indispensable pour des jeunes barreaux comme les nôtres et pour celui de Mwali qui va être installé le 28 juin. Elle permet également d’installer les instances ordinales nécessaires pour le bon fonctionnement de nos barreaux».

Le bâtonnier de Moroni estime que «la formation permettra de revenir sur la notion d’éthique et sur la déontologie avec lesquelles l’avocat acquiert les qualités morales et professionnelles qui font la noblesse de la profession». Quant à l’avocat et participant, Mohamed Kamardine, il estime que cette formation est une approche comparative entre le barreau de Paris en France et celui de Moroni.

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