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Formation des journalistes I Fin du programme« passeport vers le journalisme»

Formation des journalistes I Fin du programme« passeport vers le journalisme»

Société | -

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Le programme en question s’adresse à des journalistes en exercice, mais qui ont des lacunes ou manquent d’expérience pratique du métier et vise à former les journalistes en début de carrière sur les fondamentaux de la profession, entre autres. «Les médias constituent le trait d’union entre les dirigeants et les citoyens, et si les journalistes ne comprennent pas les intérêts et les conflits qui sont en jeu, et s’ils n’ont pas l’explication historique des choses, nous aurons toujours des problèmes», a souligné Ali Moindjié dans son mot de clôture de la formation.

 

Le dernier module du programme de formation intitulé «passeport vers le journalisme» a pris fin hier mardi 17 mars, en même temps que le programme lui-même. Une cérémonie a, à cette occasion, été organisée à l’hôtel Al-amal de Mutsamudu, laquelle avait réuni les bénéficiaires et quelques-uns de leurs formateurs, des représentants du Cnpa (Conseil national de la presse de l’audiovisuel), de l’Anrtic (Agence nationale de régulation des technologies de l’information et de la communication) ainsi que des directeurs de médias de l’île d’Anjouan.

Pour rappel, le «passeport vers le journalisme» est un programme de formation proposé par le Cnpa et son partenaire technique, l’association Amf (Actions médias francophones), et financé par la coopération française. D’une durée d’un mois et composé de six modules «attitude journalistique et éthique», «les fondamentaux du journalisme», «anthropologie et géopolitique de l’Océan indien» et «histoire des Comores», «initiation au journalisme radio et télé», «nouveaux médias, nouvelle donne», «presse comorienne : histoire et langue»), elle s’adresse à des journalistes en exercice, mais qui ont des lacunes ou manquent d’expérience pratique du métier.
Dans son bref propos, Ali Moindjie, conseiller du Cnpa qui représentait son président, est revenu sur les raisons qui ont poussé son institution à proposer des recyclages aux journalistes, au lieu de s’atteler tout juste à son rôle de régulateur des médias.

Un centre de formation permanente

«En plus de notre mission de régulateur, il nous incombe aussi de chercher à rehausser le niveau de compétence des journalistes. Car les médias constituent le trait d’union entre les dirigeants et les citoyens, et si les journalistes ne comprennent pas les intérêts et les conflits qui sont en jeu, et s’ils n’ont pas l’explication historique des choses, nous aurons toujours des problèmes».
S’exprimant au nom de l’ensemble des stagiaires, Omar Mohamed, de la radio Swauti Riadhu, a souhaité que ces formations se poursuivent, pour qu’ils puissent prochainement « approfondir » encore les connaissances actuellement acquises. Or dans son intervention, Kamal’Eddine Saindou, un autre conseiller du Cnpa, avait déjà annoncé l’ouverture prochaine d’un « centre de formation permanente » des journalistes comoriens.
«Nous aurons bientôt notre centre de formation permanente des journalistes comoriens. Ce n’est pas un lieu, mais ce sont des programmes, des formateurs et des moyens. Un studio est déjà réhabilité à Moroni et est dédié à la formation et à la production. Equipée de matériel moderne, il sera inauguré dans quinze jours», a-t-il annoncé.
Pouvoir pérenniser ce projet, il faudra bien entendu trouver un financement régulier. Et c’est pour cela que lesdites formations y seront enfin payantes, par les médias employeurs, qui exprimeront leurs besoins en formation. Ceci «pour valoriser la formation elle-même, mais aussi pour assurer la pérennité du projet», a justifié le coordonnateur du Cnpa, qui a aussi beaucoup insisté sur l’obligation pour les médias de valoriser la carrière de ces journalistes dont les capacités ont pu être renforcées grâces à ce genre de formations.

SM

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