L’association Djirume a lancé, le jeudi dernier, à l’École coranique rénovée (Ecr) de Shitsangani, à Ndzuani, un programme de formation professionnelle destiné aux femmes en situation de handicap. Il s’agit d’un programme financé par l’ambassade de France pour une durée d’un an, lequel s’inscrit dans le cadre de l’initiative intitulée «Promouvoir l’inclusion sociale et économique des femmes en situation de handicap». Durant la formation, les bénéficiaires seront formés sur la transformation du thé et sur la couture.
C’est ainsi que lors du lancement, une démonstration pratique de la fabrication du thé local a été faite, avec la supervision du formateur, Moussa Said, un artisan basé à Ndzuani, qui a guidé les participantes dans les étapes du processus, du choix des plantes aromatiques telles que le combava, la menthe ou la kinine jusqu’au pillage et au tamisage des feuilles. «Durant la formation, nous allons apprendre à produire trois types de thé : le vert, le noir et l’aromatisé, notamment au gingembre. Ces recettes suivent les normes internationales et peuvent être exportées», a fait savoir le formateur.
L’inclusion professionnelle des handicapés
Le programme formera 30 femmes sélectionnées et qui sont en situation de handicap. «C’est une première à Ndzuani de voir un projet qui soutient l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Les bénéficiaires sont là et ont la volonté d’apprendre. Nous allons tout faire pour répondre à leurs attentes», a souligné le coordonnateur du Fef-Osc, Ammre Abdallah. Pour sa part, le chargé du projet au sein de l’association Djirumé, Youssouf Ben Ali, estime que cette initiative marque une étape importante. «Nous débutons avec le module de thé en infusion, conçu sous forme de sachets type Lipton. Ensuite, nous passerons à la formation en couture», a-t-il précisé.
4 filières sont au programme. Le projet prévoit deux formations principales : la transformation du thé traditionnel en infusion et la couture. «Nous avons six mois de formation pour quatre modules. Une formation sur les techniques de préparation et de mise en sachet du thé traditionnel et de la valorisation des déchets, une formation sur les techniques de base de la couture, de la confection de vêtements traditionnels et de la valorisation des restes de tissus mais aussi des formations sur les techniques de marketing et de gestion. Nous avons également 3 mois d’accompagnement et de suivi des activités», a détaillé Youssouf Ben Ali. La présidente de Djirumé, Shouzourta Binti Takidine, s’est, quant à elle, félicitée de cette avancée. «C’est une joie immense de lancer ces formations. Nous espérons qu’elles contribueront à l’autonomisation des participantes et à la génération de revenus», a-t-elle déclaré.