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Formation professionnelle I L’Union européenne et les autorités saluent «les avancées" du programme "Msomo na Hazi»

Formation professionnelle I L’Union européenne et les autorités saluent «les avancées" du programme "Msomo na Hazi»

Société | -   Youssef Abdou

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Lors de ce comité de pilotage, les autorités compétentes ont réaffirmé l’engagement financier de l’État à accompagner le programme Msomo na Hazi. Le gouvernement prendra ses responsabilités pour assurer la pérennité de ce programme, en intégrant une subvention dans la prochaine loi de finances pour garantir le fonctionnement des centres et la continuité des formations.

 

Le cinquième et avant-dernier comité de pilotage du programme Msomo na Hazi (Mnh), s’est tenu ce mardi 2 décembre, à l’hôtel Retaj. L’objet était d’évaluer «les avancées et les perspectives » à un an de la fin du programme. L’évènement a eu lieu en présence du ministre de l’Éducation nationale, Bacari Mvoulana, du ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, du chargé des affaires de l’Union européenne en Union des Comores, Pavlos Evangelidis, du directeur du programme Msomo na Hazi (Mnh), entre autres.

De nouvelles écoles équipées et rénovées

A l’occasion, Pavlos Evangelidis a tenu à «saluer la qualité des réalisations menées depuis 2021» entre les Comores et l’Union européenne, avant de rappeler que le Mnh, financé à hauteur de 9 millions d’euros, est devenu l’un des programmes les plus structurants du pays. «Depuis mon arrivée en février, j’ai assisté à de nombreuses inaugurations qui montrent le dynamisme de ce programme, notamment celle de l’École nationale des métiers agricoles et du développement rural (Enfad) ouvert depuis le 24 novembre 2025 à Mohéli», a-t-il déclaré.

 

Le chargé des affaires de l’Union européenne en Union des Comores a souligné que «ces avancées illustrent pleinement l’approche Global Gateway de l’Union Européenne, orientée vers des projets à impact durable comme la création de nouvelles écoles rénovées et équipées, le déploiement de curricula adaptés aux besoins du secteur privé, la réforme de l’apprentissage encadré» avec lequel l’on a formé 109 tuteurs (fundi) en menuiserie, en maçonnerie, mécanique auto, mais également en transformation des produits halieutiques et en transformation des produits agricoles, avec plus de 320 jeunes accompagnés dont 266 en formation et 20 certifiés. Il citera d’autres initiatives d’insertion fondées sur l’économie sociale et solidaire dans plusieurs villages pilotes.

«Un écosystème de formation et un entrepreneuriat jeune en plein essor»

Pavlos Evangelidis a également mis en avant «le tournant partenarial » engagé ces dernières années. «L’Union européenne n’est plus seule dans le secteur de la formation technique et professionnelle. L’équipe Europe, avec l’Ue et l’Afd, est aujourd’hui pleinement mobilisée aux côtés des Comores, aux côtés de la Banque mondiale et de la Bad, pour soutenir un écosystème de formation et un entrepreneuriat jeune en plein essor», a-t-il précisé, affichant avec les autres partenaires, à un an de la fin du programme Mnh, l’envie de faire de la formation professionnelle «un levier essentiel de l’émergence du pays tout en consolidant les acquis en renforçant la gouvernance du secteur et en poursuivant ce partenariat stratégique avec l’Union européenne».


Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, Bacari Mvoulana, a replacé « ces efforts » dans la vision du Plan Comores Émergent (Pce), lequel place, selon lui, le renforcement du capital humain au cœur des priorités nationales. « Nous devons professionnaliser l’accompagnement des jeunes, rapprocher les compétences des besoins réels du marché et offrir des perspectives d’emploi plus durables », a-t-il déclaré, saluant notamment les résultats encourageants des centres «Sowo la Hazi», étendus jusqu’à Nyumashuwa, Sima et Ipvembeni. Il évoquera ainsi le succès de la première promotion diplômée du certificat de compétence en menuiserie. «Normalement, nous nous sommes fixé d’implanter 10 centres Sowo la Hazi d’ici la fin de l’année. Aujourd’hui, nous en sommes à 7 et nous espérons inaugurer les trois centres restants avant la fin de l’an 2025 afin d’atteindre les objectifs », a-t-il précisé.

L’engagement financier de l’État 

Le ministre a également énuméré «certaines avancées significatives » dans les établissements techniques comme l’Institut universitaire de technologie (Iut) qui a bénéficié d’une subvention à hauteur de 80 millions de francs, l’Ecole nationale techniques et professionnelle de Wani (Entp) avec 28 millions et l’École nationale de pêche avec 40 millions. Ces établissements bénéficient désormais, à en croire le ministre, d’un renforcement des travaux pratiques et d’une amélioration du profil d’employabilité des jeunes.
De son côté, le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, a réaffirmé l’engagement financier de l’État à accompagner le programme « Msomo na Hazi».

«Le gouvernement prendra ses responsabilités pour assurer la pérennité de ce programme. Une subvention accrue sera intégrée dans la prochaine loi de finances afin de garantir le fonctionnement des centres et la continuité des formations», a-t-il rassuré, avant de déclarer que les arbitrages budgétaires tiendront compte de « la nécessité de sécuriser les ressources humaines qualifiées et d’accompagner les nouveaux curricula jusqu’à leur pleine opérationnalisation ».


Les deux ministres ont réaffirmé cette ambition commune et ont réitéré l’engagement de l’État à poursuivre l’affectation de personnel public et l’institutionnalisation des centres « Sowo la Hazi» dans l’organigramme de leurs ministères, afin d’en assurer la stabilité et la pérennité.

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