Le ministre de l’Éducation nationale et de l’Insertion professionnelle, Bacar Mvoulana, a assisté à un séminaire sur la « mise en place et l’opérationnalisation d’un Fonds pour la formation et l’insertion professionnelle (Fip)», qui adémarré mercredi à l’hôtel Retaj de Moroni. Une cinquantaine de participants, représentant le ministère de l’Éducation nationale, les partenaires sociaux, le secteur privé, ainsi que d’autres acteurs engagés dans l’amélioration des dispositifs de formation et d’insertion professionnelle aux Comores, ont été présents. «Affiner et préciser les conditions et les modalités concrètes de structuration et d’opérationnalisation de ce Fonds, en suivant les préconisations de l’étude réalisée en amont et l’option stratégique retenue dans le document de stratégie de la Fip», tel a été l’un des objectifs de ce séminaire de deux jours.
Ce Fonds a été créé par le décret N° 20-075/PR du mois de mai 2020. Il a été admis que «pour l’opérationnaliser pleinement, il est urgent de commencer par réviser et actualiser ce décret, en tenant compte des évolutions du contexte dans lequel nous agissons», a expliqué Nouroudine Abdallah, responsable du projet « Msomo na Hazi ». « Durant ces deux jours, les réflexions ont considérablement progressé, nous permettant d’identifier les points importants à réviser dans le décret existant », a-t-il prévenu. Selon lui, la prochaine étape consistera à soumettre cette révision au gouvernement pour qu’un décret révisé soit signé par le président de la République.
Accompagner le processus d’opérationnalisation du Fonds
Un groupe de travail a déjà été identifié pour accompagner le processus d’opérationnalisation du Fonds.
Ce Fonds devrait voir un début d’opérationnalisation courant 2025. Plusieurs étapes restent à franchir, notamment un plaidoyer auprès des institutions susceptibles de contribuer à son financement, pour garantir son bon fonctionnement.
Le séminaire a également travaillé sur l’actualisation de la feuille de route pour la structuration et l’opérationnalisation du Fonds, en impliquant le secteur privé, les partenaires sociaux, les communautés et la diaspora. Le responsable du projet financé par l’Union européenne a indiqué que des pistes ont été identifiées pour solliciter les contributions nécessaires. «Ce Fonds doit être innovant ; il ne s’agit pas de copier ce qui a été fait ailleurs. Nous souhaitons l’enraciner dans nos réalités socio-économiques et culturelles afin qu’il soit véritablement approprié par nos différentes institutions », a-t-il précisé. «Avec une bonne sensibilisation de nos communautés, nous saurons les amener à participer au financement de ce Fonds», a-t-il conclu.
Dans son discours de clôture, hier jeudi, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale a réaffirmé la reconnaissance du gouvernement envers les partenaires engagés pour la formation professionnelle. Saïd Soulé Saïd a également souligné que le volet formation et insertion professionnelle est l’un des piliers du Plan Comores émergeant (Pce), et que «le gouvernement ne ménagera aucun effort pour accompagner les recommandations de ce séminaire».
