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Formation professionnelle I Une journée portes ouvertes au centre de Djomani

Formation professionnelle I Une journée portes ouvertes au centre de Djomani

Société | -   Hamidou Ali

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Le Cfip devrait accueillir en moyenne 50 jeunes chaque année pour une formation de deux ans, mais faute de budget, ce nombre est difficilement atteignable.

 

Les responsables du Centre de formation et d’insertion professionnelle (Cfip) de Djomani ya Mbude ont organisé une journée portes ouvertes, le mercredi à son siège. L’objectif a été de faire découvrir au public les différentes formations dispensées sur place, et de dresser par la même occasion le bilan de ses années d’existence. Des représentants de la Chambre de commerce de Ngazidja, de l’Opaco, d’Expertise France et de Komor Initiative, mais aussi des étudiants et des élèves y ont participé.

 

A cette occasion une maison traditionnelle en paille, construite au siège du centre et devant servir de lieu de repos pour les apprentis, a été inaugurée. Les diplômés ont tenu des stands et des expositions sur les débouchés des métiers enseignés dans le centre. Selon le directeur, Abdou Ben Zoubeiri, six promotions comprenant plus de 200 jeunes ont déjà obtenu leur certificat d’aptitude professionnelle (Cap) et sont tous actifs dans les métiers du bâtiment.

8 500 bénéficiaires

Cet établissement propose en effet trois types de formations professionnelles, à savoir la maçonnerie, l’électricité et la plomberie. En moyenne, il devrait accueillir 50 jeunes chaque année pour une formation de deux ans. Cependant, en raison d’un manque de budget, ce chiffre n’est plus atteint. L’année précédente, compte tenu des besoins, il avait un effectif de 54 étudiants, mais pour l’année en cours, il n’en accueillera que 40, en tenant compte de ses capacités logistiques et financières, selon toujours son directeur.


Pour le responsable du projet Komor Initiative, l’objectif de ce projet est de favoriser l’accès à l’emploi des jeunes en renforçant leurs capacités grâce à l’amélioration du dispositif de formation socio-professionnelle.
En effet, ces formations restent largement insuffisantes et inadaptées, avec une offre de formation limitée, une couverture géographique restreinte et des infrastructures vieillissantes. « Plus de 6 000 jeunes quittent chaque année le système éducatif sans qualification, malgré une formation technique et professionnelle largement sous-dimensionnée.

 

Nous espérons toucher jusqu’à 8 500 bénéficiaires, principalement des jeunes », a déclaré Bruno Cambier, avant d’ajouter que le projet Komor initiative fournit un soutien financier d’environ 100 000 € par centre pour améliorer l’offre de formation.Un des diplômés en maçonnerie, Dini M’madi Youssouf, a lancé un appel à la nouvelle génération pour qu’elle s’oriente vers les centres de formation techniques existants afin de garantir leur autonomie socio-financière.

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