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Formations techniques et professionnelles Sogap I Éducation rappelé à l’ordre par l’Éducation nationale

Formations techniques et professionnelles Sogap I Éducation rappelé à l’ordre par l’Éducation nationale

Société | -   Hamidou Ali

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Un communiqué du ministère de l’Éducation nationale interdit à Sogap Éducation d’ouvrir une formation en soins infirmiers et obstétricaux, au motif que l’établissement ne disposerait pas des autorisations conjointes exigées avec le ministère de la Santé. La direction de Sogap conteste la procédure et affirme être en règle.

 

Le 21 mars 2025, le secrétariat général du ministère de l’Éducation nationale a publié un communiqué interdisant à l’établissement privé Sogap Éducation d’ouvrir une formation en soins infirmiers et obstétricaux. Signé par le secrétaire général Saïd Soulé Saïd, ce texte s’appuie sur un rapport de l’Inspection générale de la Santé, signé par l’inspecteur Mohamed Soudjay, qui rappelle les dispositions du circulaire n° 25-018/c du 9 août 2025. Selon cette réglementation, toute école dispensant une formation dans le domaine de la santé doit obtenir des autorisations ministérielles conjointes délivrées par l’Éducation nationale et la Santé. Cette exigence, précise le communiqué, vise à garantir la qualité de l’enseignement et la sécurité des patients.

La direction de Sogap conteste la démarche

Les structures de soins publiques et privées sont ainsi appelées à refuser l’accueil de stagiaires issus d’écoles dépourvues de ces autorisations et à vérifier systématiquement le respect de cette obligation avant toute validation de stage. Contacté par Al-watwan, le directeur de Sogap Éducation, Ben Soilihi Mohamed, dit ignorer les raisons de ce communiqué qu’il affirme n’avoir vu que sur les réseaux sociaux. Selon lui, aucune notification officielle ne lui a été adressée conformément aux usages administratifs.
«Nous exerçons depuis 1996 et disposons d’un agrément depuis 2003», souligne-t-il, précisant que ce document, notamment son article 3, autorise l’établissement à proposer toute formation à caractère technique et professionnel.

Il estime par ailleurs que la loi n’est pas rétroactive et que la concurrence ne saurait interdire à un organisme privé d’exercer dans un domaine également couvert par le public.
Refusant de préciser les capacités d’accueil et les filières de formation de son institut supérieur, le directeur assure toutefois que plus de 2 800 personnes y ont été formées, dont des professionnels paramédicaux qu’il dit expérimentés.

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