Le ministre de la Justice, Djae Ahamada Chanfi a été à la tête de la délégation comorienne ayant pris part au Forum arabe sur la lutte contre la corruption, qui s’est tenu à Riyad en Arabie Saoudite, les 15 et 16 mai. Dans cette délégation figurait également le délégué aux Droits de l’homme, Youssouf Ismael Mmadi. Au cours de ces deux jours, le renforcement des capacités et de la coopération entre les parties en charge de la lutte contre les crimes financiers, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord, ont fait l’objet des échanges.

A l’occasion, le ministre de la Justice a souligné qu’aucun régime au monde n’est épargné par ce phénomène universel. Pour le garde des sceaux, «la corruption est un fléau qui, non seulement, porte atteinte aux fondements des démocraties et au développement socio-économique», mais «elle bride en même temps la croissance et fausse la concurrence entre les acteurs économiques». Djae Ahamada Chanfi a fait savoir que son pays s’implique de manière très active dans les efforts internationaux contre la corruption en mettant en place plusieurs instruments juridiques.

Après avoir cité la promulgation de la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption, la création de la Commission anti-corruption avec son rôle préventif, dissuasif et de veille à la transparence de la vie publique, le ministre de la Justice a mis en avant la mise en place au sein du ministère des Finances du service de renseignement financier. «Les autorités judiciaires comoriennes sont prêtes à participer activement à la coopération pénale internationale», a-t-il assuré, rappelant que les Comores participent, à l’échelle arabe, à la convention de Makkah sur la lutte contre la corruption dans les Etats membres de l’Organisation de la conférence islamique.

A l’en croire, les Comores se montrent attentives sur cinq problématiques. Il s’agit du rôle de la société civile, de la dimension du genre dans la lutte contre la corruption, ainsi que son impact sur le développement humain durable et l’environnement.

Lutte contre la corruption

«Vous pouvez compter sur l’Union des Comores, dans la présente conférence comme lors des échéances à venir pour appuyer les efforts de la communauté internationale particulièrement celle de nôtre communauté arabe en faveur de la lutte contre ce fléau qui gêne tous les Etats», a-t-il soutenu.

Ce premier forum des agences de lutte contre la corruption et les services de renseignement financier des pays arabes a réuni plus de soixante-quinze intervenants, venant de vingt-cinq pays. «En réunissant les forces de l’ordre ainsi que des agences gouvernementales, des cellules de renseignement financier, des organisations de la société civile et le secteur privé, le forum met à profit la sagesse et l’expertise collective en vue de lutter contre la criminalité financière», lit-on dans le site d’information Arabnews. Selon toujours ce site, le forum facilitera par ailleurs le réseautage, le partage des connaissances et le renforcement des capacités, encourageant également, les partenariats et les initiatives concrètes pour faire progresser les efforts de lutte contre la corruption.