Le forum international de dialogue des médias arabes organisé par la Ligues des Etats arabes, en collaboration avec le gouvernement libyen, s’est tenu le 11 décembre, à Tripoli. Les Comores y ont pris part, avec une délégation conduite par le chargé d’affaires de l’ambassade des Comores en Libye, Amir Ahmed Fandi, qui représentait la ministre comorienne de l’Information. Ce forum qui entre dans le cadre des Journées des médias de Tripoli 2025, a vu la présence de plusieurs ministres arabes de l’Information, mais également du chef du secteur des médias et de la communication à la Ligue des États arabes, Ahmed Rashid Khattabi, et un groupe de professionnels des médias, d’influenceurs et d’artistes arabes.
Le représentant des Comores auprès de la Ligue des États arabes et son ambassadeur en République arabe d’Égypte, Antony Affandi, étaient également présents.
A travers cet événement de haut niveau, l’on a réaffirmé «le rôle crucial» des médias dans la promotion de la compréhension et le renforcement du rapprochement arabe. Une plateforme de premier plan contribuant à l’essor du paysage médiatique arabe a été constitué dans l’objetif d’ouvrir de nouvelles perspectives de développement et de coopération.
Tripoli, capitale des médias arabes
Le ministre d’État libyen à la Communication et des Affaires politiques, Walid Ammar Al-Lafi, a fait part de la gratitude de la Libye envers la Ligue des États arabes pour son soutien aux nombreuses initiatives engagées dans le pays. Il a souligné que la tenue de ce forum coïncidait avec la désignation de Tripoli comme capitale des médias arabes. «Le dialogue médiatique arabe est une priorité, compte tenu du rôle des médias dans la promotion et le soutien du dialogue sous ses diverses formes», a expliqué Walid Ammar Al-Lafi rappelant que le monde est passé des médias traditionnels, fondés sur un émetteur, un message et un récepteur, à l’ère de la communication numérique interactive.
«La communication n’est plus unidirectionnelle, mais est devenue un réseau multipartite via Internet et les médias sociaux, transformant le récepteur en un participant actif. Cela a facilité une circulation plus large de l’information et, simultanément, créé de nouveaux défis et de nouvelles opportunités qui nécessitent une intégration entre les médias traditionnels et modernes pour parvenir à une interaction plus approfondie», a déclaré le ministre. Pour sa part, le secrétaire général adjoint et chef du secteur des médias et de la communication à la Ligue des États arabes, Ahmed Rashid Khattabi, a indiqué que ce forum s’inscrit dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du plan d’action pour la stratégie des médias arabes adopté par le Conseil des ministres arabes de l’information.
Cette stratégie repose sur trois piliers principaux, selon lui, à savoir la cause palestinienne, la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, et la protection des fondements de l’identité arabe. «Le dialogue est devenu un concept attractif pour les élites politiques, diplomatiques et médiatiques. Cependant, les médias restent avant tout tributaires du respect et de la confiance mutuels», a-t-il expliqué avant de souligner qu’ «un dialogue fondé sur l’exclusion ou le favoritisme est vain, car nier les divergences peut être plus dommageable que le désaccord lui-même».
Ahmed Rashid Khattabi a également expliqué que «le monde arabe a toujours été un modèle de dialogue novateurs», notamment à travers l’héritage culturel andalou, unique de coexistence pacifique entre les religions et les cultures, qui appelle aujourd’hui, selon lui, à renforcer le dialogue avec l’Occident. Après la séance d’ouverture, les travaux du Forum international de dialogue des médias arabes ont débuté.
La première session était consacrée à l’identité arabe et à l’industrie des contenus médiatiques, tandis que la deuxième portait sur la formation professionnelle des professionnels des médias et le développement des contenus numériques. Enfin, la troisième et dernière session était dédiée à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les médias.

