Le ministre de l’Energie a procédé, lundi dernier, à l’ouverture du forum national sur l’avenir énergétique. La cérémonie a eu lieu à l’hôtel Retaj en présence du directeur général de la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec). Cela a fait l’objet d’un atelier de 3 jours sur l’exposition des bilans énergétiques et les projets réalisés. L’assistance s’est également penchée sur la projection des autres initiatives, la modernisation et la souveraineté des infrastructures énergétiques à l’avenir.
Ce forum entre dans le cadre du Projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores (Paesc) qui reste « une initiative gouvernementale soutenue par la Banque mondiale, visant à promouvoir une énergie renouvelable, fiable et durable » aux Comores. « Nos objectifs sont fixés à 3 axes importants, à savoir garantir un accès universel à une énergie fiable, durable et abordable ; réduire notre indépendance aux énergies fossiles, couteuses et polluants ; et enfin promouvoir les énergies renouvelables afin d’assurer notre autonomie ainsi que notre résilience énergétique. C’est une ambition qui se traduit par une politique énergétique audacieuse, soutenue par des projets structurants dans le solaire, la géothermie et l’hydroélectricité», a rappelé le ministre de l’Energie.
«Restaurer la confiance des citoyens»
Aboubacar Said Anli a souligné que notre mix énergétique devrait intégrer près de 45% d’énergie renouvelable. «C’est une preuve éclatante de notre engagement envers un avenir durable, mais cette trajectoire aussi prometteuse soit-elle se heurte à une réalité complexe, celle d’une Sonelec qui, malgré son rôle stratégique, traverse une période de fragilité institutionnelle et technique, marquée par des défis majeurs qui entravent sa capacité à remplir pleinement sa mission de service public. Donc, face à ce constat, les défis sont clairs et aussi impérieux, notamment celui de moderniser les équipements, redresser la gouvernance à travers des reformes structurelles, renforcer les capacités humaines par la formation, diversifier les sources d’énergie, pour pouvoir restaurer la confiance des citoyens mais aussi des partenaires», a-t-il expliqué.
De son côté, le directeur général de la Sonelec, Soilahoudine Moumini, a tenu à remercier le ministère de l’Energie pour l’accompagnement qu’il apporte à la Sonelec qui, à l’en croire, traverse des difficultés. « Notre société enregistre une perte technique et commerciale globale de 50% sur un portefeuille de 130 000 clients. Nous devons mettre en lumière l’importance stratégique de renforcer les compétences et les formations des employés car il manque une cartographie des compétences, une absence de formation et le besoin de reconversion professionnelle pour les agents impactés par la modernisation de la société », a-t-il fait savoir.
