C’est entre solennité et satisfaction que s’est déroulée, le mercredi 30 mai à l’hôtel Ravenala Attitude, la fermeture du premier Forum régional des énergies durables de la Commission de l’Océan indien (Coi). Plus de soixante interventions et plus de cent exposés sur des thématiques différentes ont été enregistrés. Devant plus de 200 professionnels issus des différentes délégations des pays membres et des représentants de l’Union européenne, la chargée de mission de la Coi, Véronique Espitalier-Noel, a annoncé que la prochaine édition aura lieu à La Réunion, qui a été la seule candidate.
Une occasion pour le pays hôte de lancer cette mise en réseau des intelligences pour la lumière et pérenniser cette initiative.Véronique Espitalier-Noela a, à cet effet, souligné brièvement quelques traits saillants qui ont émergé lors des trois jours d’échanges et débats.
Un accès durable à une énergie durable
Il a été question du cadre institutionnel public. D’où, la création de l’association des régulateurs d’énergie de l’Océan indien. «La gouvernance a eu cette avancée concrète par la création de cette association des régulateurs de notre région», indique-t-elle. Selon elle, tous les Etats-membres ont pu intervenir en exposant leur propre progression en matière d’énergies renouvelables. Dans un premier temps, elle a noté, pour les Comores, les résultats des Assises nationales sur l’énergie tenues en 2017.
Pour Madagascar, il s’agit de l’évolution menée jusqu’à nos jours et qui a commencé par un monopole depuis 1999. Quant à La Réunion, elle a retenu son Ppe. Véronique Espitalier-Noel a parlé de la volonté Seychelloise d’intensifier la pénétration des énergies renouvelables dans son réseau. Au niveau de Maurice, elle a insisté sur son programme national de l’efficacité énergétique (Pnee) qui est une référence dans la région. «Nous voyons cette coopération régionale avec les bénéfices et les difficultés. Notre souhait est d’avoir un réseau électrique qui s’ouvre aux énergies renouvelables», a-t-elle déclaré.
Quant à Carla Osorio, la cheffe de la coopération à la délégation de l’Union européenne (Ue), elle a évoqué l’appui de son organisation dans le développement des énergies renouvelables, soit 15 millions d’euros. «Ce secteur restera une priorité pour l’Ue. Il faudrait un renforcement de l’approche partenariale pour atteindre les objectifs visés», a-t-elle souligné. A l’entendre, l’accès durable à une énergie durable ne dépend pas seulement de l’aide publique au développement.
«Les institutions financières, les bailleurs de fonds, les gouvernants et le secteur privé doivent travailler ensemble. C’est pourquoi il est aussi important pour nous d’accompagner le secteur privé dans ce chemin qui n’est pas facile. Nous soutenons le secteur privé car sans lui, ce n’est pas possible», reste-t-elle persuadée.
Nazir Nazi
depuis Maurice