«Efficacité énergétique et enjeux sociétaux de la transition énergétique», tel est le thème du second forum régional des énergies durables organisé par le programme Coi-ENERGIES en collaboration avec la région Réunion, et qui a démarré hier, mardi 9 avril, au Moca, à La Réunion. L’objectif du forum est de permettre aux acteurs publics et privés d’aborder les dernières avancées en matière d’efficacité énergétique afin de continuer à développer ce secteur détenant un potentiel économique et un rôle inhérent à la lutte contre le changement climatique.
Ce rendez-vous de trois jours se déroule sur différentes tables-rondes qui mettront l’accent sur la vulnérabilité des Etats insulaires face aux effets du changement climatique, sur le défi de la précarité énergétique et les réponses dans les îles de l’Océan indien et sur le cap vers un nouveau paradigme énergétique dans les Etats insulaires tout en considérant que l’année 2025 est une étape décisive.
Dans son mot d’accueil, le président de la région Réunion, Didier Robert, a affirmé que pour répondre aux enjeux du changement climatique, de la transition énergétique, de la préservation de la biodiversité, il est question d’imaginer cet espace comme un espace de développement où trouver ensemble les réponses pour un juste équilibre entre économie et écologie. «Nous avons tous ici en commun notre appartenance à l’espace indianocéanique, un espace à la fois doté d’un potentiel extraordinaire et confronté à des défis immenses», a-t-il estimé.
Entre économie et écologie
Les participants vont ensuite, dans d’autres ateliers, aborder l’analyse de la demande, l’instrumentation, le choix de solutions des énergies renouvelables, les potentiels des approches bioclimatiques, l’optimisation des systèmes énergétiques, les contributions sur les énergies renouvelables dans les pays insulaires. Le secrétaire général de la commission de l’Océan indien, Hamada Madi, a salué les réalisations emblématiques du programme ENERGIES qui prendront fin en septembre prochain. Selon lui, la mobilisation et l’exploitation de ces ressources et de ce potentiel nécessiteront la mise en place de politiques incitatives et une réglementation claire. «En réunissant les acteurs des secteurs public et privé, ainsi que des centres de recherche et de formation, ce deuxième Forum régional des énergies durables constitue une plateforme d’échanges sur des questions qui auront un effet déterminant sur l’avenir de nos îles», a-t-il indiqué.
Des discussions sur les enjeux en faveur d’une gestion plus efficace de l’énergie avec des exemples de mise en œuvre et des échanges universitaires sont enfin programmées durant ce forum. L’ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République de Maurice et de la République des Seychelles, Marjaana Sall, a fait savoir enfin que les énergies durables représentent un outil incontournable de lutte contre le changement climatique et une opportunité pour une économie plus verte offrant des perspectives d’emplois dans le secteur. «Ainsi, à travers cette intervention, l’Union européenne contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et ainsi à l’atteinte des objectifs du développement durable à l’horizon 2030 et ceux de l’accord de Paris sur le changement climatique», a-t-il conclu. A rappeler que le premier forum régional des énergies durables a eu lieu l’année dernière à Maurice.
