logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Fourniture de l’électricité I Les heures d’alimentation «fortement perturbées»

Fourniture de l’électricité I Les heures d’alimentation «fortement perturbées»

Société | -   Nazir Nazi

image article une
Dans pusieurs régions, les usagers ressentent considérablement une fourniture limitée de l’électricité. Bien que la Sonelec entende apparemment relier ce problème de courant à la diminution supposée du carburant dans le pays, la Sch elle conteste, se défend et affirme qu’il n’y a pas de pénurie. 

 

La Société nationale de l’électricité (Sonelec) déleste de plus en plus depuis vendredi dernier aussi bien dans la capitale que dans les périphéries. Pourtant, certaines régions disposent de leurs mini-centrales permettant de s’alimenter tous les jours de 16H à 00H. Un programme qui est loin d’être maintenu à tel point que ceux qui vivent dans le Grand Nord s’habituent à se tourner vers les bougies à partir de 22H. 


Des problèmes de ravitaillement du gasoil se font ressentir ces derniers temps. Interrogé hier au téléphone, le directeur technique de la Sonelec, Madi Ali Mohamed (Amerdan), affirme qu’il y avait des problèmes de livraison de gasoil. “Tantôt, il n’y aurait pas de gasoil à la Sch, tantôt, il serait question d’un problème d’argent. La société des hydrocarbures a revu à la baisse la quantité de livraison jusqu’à ce lundi. C’est pour cela qu’on a rencontré ces problèmes. 

Selon la Sch, on revient à la normale à partir de ce lundi”, a-t-il répondu avant d’indiquer que jusqu’à l’heure de cet appel, aux environs de 11H, aucune livraison n’a été effectuée à la centrale. A entendre le directeur technique, l’établissement public des hydrocarbures a des soucis de camions-citernes. Il a précisé que la société nationale de l’électricité a réceptionné 40 mille litres au lieu des 60 mille. 


S’agirait-il vraiment d’une pénurie ? Comment expliquer les files d’attente devant les stations-services ?
Le directeur de la distribution de la Sch, Abdou Mhadjou, s’est exprimé sur les réseaux sociaux, deux heures avant la conversation téléphonique avec le directeur technique de l’ex-Ma-mwe. 


Il laisse savoir qu’il s’agit, depuis samedi matin, d’un problème de pompe reliant “nos réservoirs de gasoil aux camion-citerne”. “Jusqu’à 9H du matin la réparation n’a pas été effective. Nous étions obligés de relier directement les camions-citernes aux réservoirs via une autre pompe. Le temps de remplir les camions et ravitailler les stations-services, ces derniers ont été pris d’assaut par les voitures. 

Une panique s’est instaurée et certains crient à une rupture des hydrocarbures. Une situation poussant les gens à se ravitailler à foison”, a-t-il précisé. Une situation, a-t-il poursuivi, incitant la multiplication des commandes des stations-services. 


Pour revenir sur les chiffres, le directeur de la distribution de la Sch a fait savoir que la distribution journalière est en moyenne de 120 mille litres de gasoil pendant que la livraison du samedi était passée à 216 mille litres. Plusieurs milliers de litres ont été distribués l’après-midi jusqu’au soir parce que les premières livraisons des stations-services sont arrivées à terme.
 
Dette, 320 millions de francs

A son tour, le patron de la Sch, Mgomri Oumara, laisse savoir que toutes les stations ont été ravitaillées de sorte que la totalité de gasoil livrée à la Sonelec et aux stations-services est de 199 200 litres de gasoil hier. “Alors qu’en moyenne la courbe se situe à 120 mille litres, soit 70 mille litres au-dessus de la normale. Pour nos stocks actuels, on est à 1,19 millions de litres à Ndzuani et à 427 694 litres à Ngazidja”, a-t-il estimé. A l’entendre, le bateau est attendu ce 16 décembre à 20H.


Pour la Sonelec, Mgomri Oumara a rassuré que la livraison journalière de la Sonelec a été effectuée après une commande payée. “Pour aujourd’hui, on livre les 60 mille litres de gasoil à la Sonelec. Mais, avec les impayés qui s’élèvent à 320 millions de francs, j’avais revu sa livraison à la baisse, soit 40 mille litres depuis le jeudi au lieu des 60 mille. J’ai des échéances de 3,5 millions de dollars de la Banque islamique et on ne peut pas les apurer avec des dettes”, a-t-il avancé.

Commentaires