Les travaux préalables devant créer les conditions d’une fourniture régulière de l’électrice trainent toujours à 12 jours du mois sacré de Ramadhwani. La fourniture de l’électricité s’est améliorée ces derniers jours mais rien n’augure encore d’une fourniture effective durant le mois sacré comme à l’accoutumée. La Sonelec a besoin de treize mégawatts pour satisfaire la demande or la capacité actuelle de production est de dix mégawatts au niveau de Ngazidja.
A Ndzuani, elle est de trois mégawatts au lieu de cinq mégawatts. A Mwali, la capacité est au-dessus de la demande, soit plus de 1.9 mégawatts. Les travaux de révision des groupes n’ont toujours pas démarré. Une situation qui préoccupe les autorités du secteur, à en croire notre source, au point que le ministère en charge de l’Energie envisagerait d’aller demander aux responsables du projet financé par le Fonds Abu Dhabi d’autoriser l’installation et le démarrage des groupes électrogènes nouvellement arrivés à la centrale d’Itsambuni.

300 millions de francs déboursés par le gouvernement

La société nationale d’électricité des Comores (Sonelec) devait acheter douze injecteurs pour faire fonctionner des groupes électrogènes d’Itsambuni. Cela permettrait à la société publique de disposer de la capacité moyenne de production ou maintenir la puissance actuelle de dix mégawatts.
Une source, au sein du ministère en charge de l’Energie, nous a confié que «l’achat des douze injecteurs des groupes ne serait pas encore effectué». Al-watwan a essayé de contacter le patron de la Sonelec pour plus d’informations, il n’a malheureusement pas décroché malgré notre insistance.  Quant au niveau de la centrale de Vwadju, le chef d’exploitation, Bernard Orlliaro, a préféré rester sous la réserve. «Je n’ai pas l’autorisation d’en parler à cause de l’ambiance locale», a-t-il répliqué. Pourtant, le gouvernement aurait déboursé 300 millions de francs comoriens pour l’achat des pièces électrogènes de la centrale de Vwadju, reviser les groupes pour éviter toute rupture de la fourniture du courant. Deux techniciens seraient dans le pays il y a un peu plus d’un mois. Les pièces des révisions ne sont toujours pas arrivées à ce jour. Se dirige-t-on vers les vieilles habitudes ?