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Fuel lourd/Projet de Hfo I Une mission d’Oia sollicite la reprise des travaux

Fuel lourd/Projet de Hfo I Une mission d’Oia sollicite la reprise des travaux

Société | -   Nazir Nazi

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La société Oia a, à son tour, effectué la semaine dernière une mission aux Comores après celle de la société Bhel il y a deux ans et trois mois. Le gouvernement comorien est clair à ce sujet. Aucune reprise possible sans un préalable diagnostic général du projet.

 

Une mission d’Overseas Infrastructure Alliance (Oia) a effectué une visite, la semaine dernière à Moroni dans le cadre du projet de construction de la centrale à fioul lourd (Hfo). Cette société, chargée des travaux de génie civil, a procédé, durant les quatre jours, à un contrôle de leurs équipements déposés au niveau du site de Vwadju. Selon un assistant technique du ministère de l’Energie, Mohamed Maarouf Youssouf, les agents de l’Oia ont constaté que ledit site est jonché d’arbustes au point qu’il nécessiterait une opération de déblayage avant toute reprise des travaux.

«Les conteneurs ont été ouverts ainsi que des gros cartons. Des équipements y manquent malheureusement. Un des agents de l’Oia promet de revenir à Moroni dans les plus brefs délais du fait qu’ils ne sont satisfaits de la première évaluation. La mission compte nous envoyer son rapport dans les prochains jours», nous confie Mohamed Maarouf Youssouf. Le secrétaire général adjoint du ministère de l’Energie, Saïd Mohamed Nassur, estime que la mission n’a pas pu procéder à un contrôle technique approfondi des groupes du fait que l’Oia est uniquement chargée d’effectuer des travaux de génie civil.

«C’est à la société d’Etat indien « Bhel » de faire un diagnostic au niveau des groupes déposés dans le site il y a quelques années », estime-t-il. Le Sga fait savoir que cette mission est arrivée à Moroni après la réception de plusieurs des courriers de l’Oia, sollicitant la reprise des travaux de construction de la centrale. Cependant, «le gouvernement comorien est clair à ce sujet. Aucune reprise possible sans un préalable diagnostic général du projet. L’idée est d’identifier les acquis et ceux qui sont en bon état pour s’assurer que la reprise du projet est ce qui est faisable suivant les équipements déjà livrés», martèle-t-il.


Il y a deux ans et trois mois, une délégation indienne de la société Bhel s’était rendue à Moroni pour évaluer la construction de la centrale à fioul lourd à Vwadju. Le directeur général adjoint responsable technique de Bhel, membre de cette mission, avait procédé à l’évaluation en vue d’une reprise rapide des travaux. À l’époque, la partie comorienne exigeait le diagnostic des équipements et du projet en vue d’évaluer la probabilité de concrétisation dudit projet.

Avant l’exigence de la partie comorienne, le blocage du projet, financé par un crédit concessionnel de 41,6 millions de dollars, était lié à une facture impayée de 300 000 dollars, soit près de 150 millions de francs comoriens, déposés auprès de l’Exim-Bank Inde, le bailleur. Overseas Infrastructure Alliance (Oia) est l’entité responsable de cette facture impayée. Le projet de construction d’une centrale à fioul lourd est programmé dans le Plan de développement de l’électricité à moindre coût des Comores (Pdmc).

Une centrale de 18 Mw

Les résultats de l’étude du Pdmc montrent qu’il convient d’investir dans une centrale de 18 Mw fonctionnant au fuel lourd. «L’introduction de nouvelles technologies, telles que des centrales fonctionnant au fuel lourd (Hfo), est également envisagée pour améliorer l’efficacité et réduire les coûts de production. Cependant, l‘utilisation du HFO dans le mix électrique a pour conséquence d’augmenter les émissions de gaz à effet de Serre directes de la production d’électricité», est-il dans le plan de développement de l’électricité à moindre coût des Comores.


Après avoir reçu un fonds de l’Association internationale de développement (Ida), le gouvernement comorien utilise une partie de ce fonds pour mandater Artelia dans le cadre du contrat relatif à l’élaboration d’un Plan de développement de l’électricité à moindre coût. Ce contrat est entré en vigueur le 21 décembre 2023 et la prestation de services a commencé le 15 janvier 2024. La zone des études couvre les trois îles de Ngazidja, Mwali et Nzwani.

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