La ville de Fumbuni, au sud de Ngazidja, a vécu un week-end pleine d’émotion en raison des funérailles de Zaïnaba Saïd-Anzum, figure politique et militante franco-comorienne, décédée le mardi 28 octobre à l’âge de 45 ans. Mère de trois enfants, elle laisse derrière elle un héritage d’engagement et de solidarité, salué par les siens et par les institutions qu’elle a servies.
Venue tout droit de Seine-Saint-Denis, une délégation française composée d’élus et de proches collaborateurs de Zaïnaba Saïd-Anzum a fait le déplacement jusqu’à
Fumbuni pour lui rendre un dernier hommage. Parmi eux, des représentants de La Courneuve, ville dont elle était adjointe au maire depuis 2014, ainsi que des membres du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, où elle siégeait depuis 2015 aux côtés du président socialiste du département.
Dans un communiqué, le groupe Socialiste, écologiste et radical (SER) d’Île-de-France a salué « une élue profondément engagée pour l’accès à la santé et au sport », soulignant qu’elle avait « marqué durablement son département et sa ville par son dévouement au service de l’intérêt général, portant haut les valeurs de justice, de solidarité et d’égalité ».La prière mortuaire s’est tenue à la place Madi Mouigni, où des milliers de fidèles se sont réunis pour prier en sa mémoire. Dans une atmosphère empreinte de recueillement, les voix se sont élevées pour demander à Allah de l’accueillir au plus haut degré du paradis.
Parmi les personnalités présentes figurait le chargé de la défense comorienne, Youssouf Mohamed Ali (Belou), venu saluer la mémoire « d’une femme qui n’a jamais oublié ses racines » et qui a été « une source d’inspiration » pour des milliers de Comoriennes, surtout vivant dans l’Hexagone. « C’est avec une immense et profonde tristesse que j’ai appris, ce matin, le décès de Zaïnaba Saïd-Anzum. Mes premières pensées vont à son mari, ses 3 enfants, sa famille et ses proches. Elle les aimait tant », avait écrit sur X, Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, cité par le journal Le Parisien. « J’aimerais tant la remercier encore et encore pour tout. Pour tout ce qu’elle m’a apporté, pour tout ce qu’elle nous a apporté. Pour sa force et son humanité », a encore souligné l’élu. « C’était quelqu’un de sérieux avec qui on avait des relations de travail honnêtes. Elle menait avec détermination et dévouement son mandat », a ajouté, Gilles Poux, le maire de La Courneuve.
La défunte a eu droit à un « hommage républicain » en France qui lui a été rendue, le vendredi 31 octobre, à l’hôtel de ville de La Courneuve. Quentin Gesell, le maire de Dugny, a salué la mémoire « d’une femme de terrain, investie, proche des habitants et toujours attentive aux réalités locales ». Le lavage mortuaire a eu lieu à la Courneuve en présence de nombreux comoriens et de l’ambassadeur des Comores à Paris, Ahamada Hamadi. (Lire ci dessous le communiqué de l’ambassade).
L’ancien maire d’Itsahidi, Houssounali Attoy, a rappelé que Zaïnaba Saïd-Anzum était « solidaire envers ses proches » et que sa dernière visite aux Comores avait été marquée par sa présence lors de l’inauguration de la maison des sages-femmes de Mbadjini. Un geste qui illustre son attachement profond à la santé des femmes et à l’amélioration des conditions de vie dans sa région natale.Zaïnaba Saïd-Anzum repose désormais dans sa terre natale, entourée de l’amour de ses proches et du respect de ceux qu’elle a inspirés. « Son parcours, entre La Courneuve et Fumbuni, témoigne d’un engagement sans frontières pour les valeurs humaines et sociales », ont souligné des personnalités présentes aux funérailles.
