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Funérailles d’Abdallah Said Ali I Un enterrement plein d’émotions à Bangwa Kuni

Funérailles d’Abdallah Said Ali I Un enterrement plein d’émotions à Bangwa Kuni

Société | -   A.S. Kemba

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L’émotion était vive dans sa ville natale. Des amis d’enfance, des collègues de travail et de nombreux confidents du journaliste n’ont cessé de témoigner de son empathie et de sa fidélité envers les hommes qui les côtoient régulièrement. C’était l’occasion pour raviver les souvenirs et les caractères du défunt. Pilier de l’édition arabe du journal Al-watwan avec le défunt journaliste Alhadhur Hamidou, Abdallah Said Ali deviendra presque le numéro deux du département jusqu’en 2008 où il intègrera le journal Albalad jusqu’en 2012, avant sa réintégration effective à Al-watwan en 2015.

 

Le journaliste Abdallah Said Ali a été inhumé hier à Bangwa Kuni en présence d’une foule importante composée de toutes les catégories socio-professionnelles. Le grand mufti Aboubacar Said Ali, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Bourhane Hamidou, des ministres, des diplomates et de nombreux religieux ont assisté aux funérailles au milieu des hommes de la presse, des notables et des cadres venus rendre un dernier hommage à leur frère rappelé par son créateur.

Les caractères du défunt

Il était 10h20 lorsque le corps quittera son domicile familial pour la prière mortuaire dirigée par le vice-mufti de la République, Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir, un fidèle ami du journaliste. L’enterrement a été une occasion pour raviver les souvenirs et les caractères du défunt. «Un homme à l’esprit ouvert, un journaliste très discipliné qui avait cultivé un respect unique envers sa hiérarchie. Il exécute n’importe quelle tâche confiée», dira le directeur général d’Al-watwan, Nassila Ben Ali. «Il était un ami cher, un confident, un bosseur et surtout un homme calme pleins d’humours», a ajouté l’ancien DG du quotidien de l’Etat, Maoulida Mbaé. «Une grande perte, un grand deuil», a ajouté l’ancien rédacteur en chef d’Al-watwan, Mohamed Inoussa.


«Je partage cette douleur avec sa famille, ses amis et l'ensemble de la presse comorienne», a réagi, l'air triste, l'ancienne rédactrice en chef d'Al-watwan, Abouhariat Saïd Abdallah. Dans sa ville natale, l’émotion était vive. Des amis d’enfance, des collègues de travail et de nombreux confidents du journaliste n’ont cessé de témoigner de son empathie et de sa fidélité envers les hommes qui les côtoient régulièrement. «J’ai perdu un grand ami, un fidèle, un disciple qui a toujours manifesté un profond respect à mon égard, que Dieu l’accueille dans son vaste paradis», dit le Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir. «Il était humble, tranquille et ouvert avec une grande force de caractère», ajoute l’ancien ministre de la Justice, M’madi Ali qui avait entretenu des relations profondes depuis plus d’une vingtaine d’années avec le défunt. «Toujours disponible lorsque vous lui demandez de faire quelque chose», témoigne Bilal Soidiki Mbapandza, un autre ami du journaliste.


À l’annonce de son décès, lundi soir, des hommages fusaient de partout. «Je suis profondément attristé d’apprendre le décès du journaliste Abdallah Said survenu ce jour à Moroni», a écrit sur son mur Facebook, l’ancien directeur général d’Al-watwan et d’Albalad, Ali Moindjié, ajoutant que le défunt «s’était révélé être un partenaire persévérant, résilient, loyal et fiable». Abdou-Salam Saadi, ami intime du journaliste n’a pas cessé de rappeler «ses qualités humaines» et son grand sens de l’amitié et de la fraternité. «Les cœurs sont tristes et les yeux pleurent», écrit le parti Fnj (Front national pour la Justice) sur sa page Facebook. «Très dévoué à la profession et un collaborateur exemplaire», souligne le media en ligne CMM Comores où le défunt travaillait en tant que pigiste.


Né en 1969 à Bangwa Kuni, Abdallah Said Ali est père de deux enfants : Toirek Abdallah Said Ali et Ibtissam Abdallah Said Ali. Il obtient son baccalauréat en 1993 et se rend en 1995 au Soudan où il poursuivra des études en littérature arabe à l’Université du Coran de Khartoum avant d’embrasser une formation en journalisme à l’Université internationale d’Afrique sise toujours dans la capitale soudanaise.
Après avoir décroché son Master en littérature arabe et consolidé sa formation en journalisme, il regagne, quatre ans après, le pays en l’an 2000 et devient enseignant dans de nombreuses écoles privées et publiques de la région nord de Mitsamihouli avant d’intégrer le journal Al-watwan en 2002.

Un tremplin du journal avec les pays arabes

Pilier de l’édition arabe du journal Al-watwan lancé en 2001 par le défunt journaliste Alhadhur Hamidou, Abdallah Said Ali deviendra presque le numéro deux du département jusqu’en 2008 où il intègrera le journal Albalad, devenant chef de l’édition arabe du quotidien jusqu’à sa fermeture en décembre 2012. Date à laquelle, il fonde un autre journal dénommé « Albilad » avec l’ancien secrétaire d’Etat, Hamidou Karihila. L’aventure prend fin trois ans après.


Il se remémore de ses premiers pas de journaliste et décide de retrouver sa maison mère. Il deviendra alors un tremplin entre le journal Al-watwan et les partenaires arabes notamment l’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite et, plus tard, celle des Emirats arabes unis. Spécialisé des informations des chancelleries, Abdallah Said Ali fut un ami de nombreux diplomates. «Il faut accompagner les Comores à bien capitaliser leurs relations avec les pays arabes», aimait-il dire sans cesse à l’occasion des rendez-vous diplomatiques avec les ambassadeurs des pays arabes en poste à Moroni.

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