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Fête de l’an Musulman I Le président appelle à l’unité et la fraternité

Fête de l’an Musulman I Le président appelle à l’unité et la fraternité

Société | -

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À l’occasion du premier jour de l’an, le président Azali Assoumani, appelle la population au rassemblement quelles que soient les divergences politiques. Cela aidera, selon lui, à consolider les acquis de ces dernières années “en matières de démocratie, d’alternance pacifique et de l’Etat de droit”. Pour lui, l’on devra “protéger le pays et ses institutions, assurer le développement socioéconomique en concrétisant les projets programmés à cet effet aux fins de garantir le bien-être de la population et des générations futures”.

 

Les Comores ont célébré, dimanche dernier, le premier jour de l’an musulman, autrement dit le nouvel an hégirien 1444. La veille, le président de la République, Azali Assoumani, a pris part à la cérémonie officielle qui a eu lieu au Palais du peuple en présence des gouverneurs des îles, du président de l’Assemblée nationale, des membres du gouvernement, du grand cadi et des personnalités politiques et religieuses, entre autres. Le président a, par ailleurs, assisté à une prière à la mosquée de Badjanani qui marque traditionnellement l’avènement du nouvel an musulman.


Au palais du peuple, la veille, après les prières (duaa), le chef de l’Etat s’est étalé sur l’importance de “nos richesses et nos valeurs” les plus précieuses que sont “la paix, la tolérance, la cohésion nationale, la fraternité”, entre autres “pour mieux consolider le climat d’apaisement dont nous avons besoin pour réussir les élections de 2024 et 2025”. Le président n’a pas caché ses inquiétudes face à la multiplication des actes de violence et se félicite des actions engagées. Il appelle à leur éradication totale. Comme le grand Mufti, le chef de l’Etat a saisi l’occasion pour rappeler que les “spécificités de l’Islam qui sont la paix et la cohésion nationale sont le ciment de notre culture comorienne”.

La défense des principes et des valeurs du pays et de l’Etat

Azali Assoumani a souligné l’importance de suivre les recommandations de la conférence des bailleurs tenue à Paris, mais également celle du dialogue national inclusif “pour assurer la voix du développement socio-économique et institutionnel pour notre pays”. Le président a recommandé la décentralisation du Muftora sur l’ensemble des îles pour, selon lui, mieux promouvoir la paix et discipliner les prêches de certains ulémas dans les diverses mosquée du pays. Azali Assoumani reviendra sur la défense des principes et des valeurs du pays et de l’Etat, notamment la tolérance, le pardon et l’unité. “Nous devons renforcer la fraternité, nous sommes tous issus d’une même famille”, a-t-il souligné.

Pour le chef de l’Etat, le moment est venu de se rassembler quelles que soient les divergences politiques “pour consolider les acquis de ces dernières années en matière de démocratie, d’alternance pacifique d’Etat de droit”. “C’est ainsi que nous protègerons le pays et ses institutions, pour assurer le développement socioéconomique en concrétisant les projets programmés à cet effet aux fins de garantir le bien-être de la population et des générations futures”, a-t-il conclu. Dans son mot de bienvenue, la gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, a, pour sa part, présenté les vœux de bonne année, de prospérité à toute la population comorienne.

L’importance de l’an musulman

Remerciant le président de la République pour avoir déclaré la première journée de l’an musulman journée fériée, chômée et payée, la gouverneure de Ngazidja soutiendra que cela renforce encore davantage les valeurs traditionnelles et les aspirations inhérentes transmises par les ancêtres. “Préserver la paix est l’une des principales missions que le prophète Mohamed (Psl) a longtemps défendues. Cela figure parmi les cause de son exile à Médine en 622”, a-t-elle rappelé.


Insistant sur la paix, le grand Mufti, Said Aboubacar Abdillah, est, lui aussi, revenu sur l’histoire de cette première journée de l’an musulman et l’importance et de ce mois (muharram) dans l’Islam. “Le prophète n’a cessé d’appeler à l’unité et à la fraternité.Pendant ce mois, on doit multiplier les prières et les invocations car, il s’agit du premier mois sacré parmi les quatre mois bénis de l’année”, rappelle-t-il, demandant “un travail de fond pour revoir nos mentalités et nos comportements avec comme objectif de léguer à nos enfants des valeurs qui s’inspireront encore et toujours de l’Islam”.

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