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Fête de l’indépendance I Le président Azali prône un dialogue avec l’opposition

Fête de l’indépendance I Le président Azali prône un dialogue avec l’opposition

Société | -

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Dans son discours à la Nation, le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani a mis l’accent sur la paix et la cohésion sociale. Il a surtout préconisé le dialogue notamment avec l’opposition. «Je suis convaincu, que c’est dans le dialogue et la concertation que nous réussirons à transcender nos différences et à relever les défis auxquels notre pays fait face», a-t-il souligné.

 

C’est dans un climat festif que le président Azali Assoumani a prononcé son discours à la Nation le 6 juillet à la Place de l’indépendance de Moroni à l’occasion de la fête nationale de l’indépendance. Comme chaque 6 juillet depuis son retour au pouvoir en 2006, Azali Assoumani insiste sur la paix et la cohésion sociale aux Comores. Il a fait savoir que «les ressources les plus précieuses de notre pays restent la paix, la sécurité et la stabilité qui sont les conditions sine-qua-non du développement et de la démocratie».


Pour le président, la paix est la base du développement économique. Il a prôné le dialogue avec l’opposition et a appelé à œuvrer pour l’apaisement. En ce jour de communion pour tous les Comoriens, «j’ose espérer que toutes les forces vives de la Nation et les acteurs de la classe politique de notre pays, aussi bien de la mouvance présidentielle que de l’opposition. Malgré la diversité des opinions, œuvreront pour qu’un climat d’apaisement s’instaure dans notre pays pour son développement économique».

Le retour de Mayotte

Et de poursuivre «c’est dans le dialogue et la concertation que nous réussirons à transcender nos différences et à relever les défis auxquels notre pays fait face» dit-il. «J’appelle donc aujourd’hui, à mettre un terme à la violence, physique et verbale et aux échanges virulents, qui ont émaillé ces derniers temps le milieu politique de notre pays». Les responsables des partis et mouvements politiques de l’opposition avaient reçu des cartons d’invitation mais ils ont brillé par leur absence à la tribune officielle, d’après la commission d’organisation, par la voix de son président Houssene Boina Boina.

 


Le chef de l’Etat estime que seul le dialogue peut assurer le retour de l’île sœur de Mayotte. Azali Assoumani a insisté sur le fait que «Mayotte est comorienne» et son gouvernement va user de tous les moyens pour son retour dans son ensemble naturel. «Nous allons, utiliser tous les moyens légaux et légitimes, à travers le dialogue avec la France, pays ami, afin de parvenir au respect du droit international, conformément à toutes les résolutions pertinentes des Nations unies et des autres organisations internationales et régionales, et ce pour l’intérêt de nos deux pays», a-t-il déclaré.


Pour le président «la solution appropriée à cette revendication légitime nous permettra de mettre fin à la tragédie qui fait du bras de mer entre Mayotte et ses îles sœurs, le plus grand cimetière marin du monde avec ses milliers de morts». Le sport a été le thème mis en avant cette année, à l’occasion de la fête de l’indépendance. Dans son discours, le locataire de Beit-Salam a rendu un grand hommage aux Cœlacanthes.


Azali Assoumani est revenu sur le rôle et la place de la religion aux Comores. L’Islam est, selon lui, le ciment de la cohésion sociale des Comoriens, qui a toujours «soudé la société comorienne à travers l’école coranique et la doctrine juridique de l’Imam Chafioun, qui a façonné notre jurisprudence, ou le Fiqh, le soufisme et les confréries». Par ailleurs, il a conseillé que «nous devons alors refuser les extrémismes de tous bords, l’importation de pratiques et de conceptions étroites de l’Islam, les dogmes militants et le prosélytisme des sectes et des groupuscules religieux, qui mettent en danger la cohésion nationale».


Le chef de l’Etat est revenu sur les dernières réformes de l’appareil judiciaire notamment le renforcement de la législation pénale. Pour le président, ce «Code protège mieux notre pays contre tous les nouveaux dangers, à savoir les crimes contre l’humanité, la criminalité transnationale organisée, la traite de personnes et le blanchiment d’argent». Enfin, il a précisé que ce «Code sanctionne durement aussi et surtout les violences et les agressions faites aux femmes et aux enfants».

Chamsoudine Saïd Mhadji

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