A l’instar de tous les pays du monde, les Comores célèbreront, dimanche prochain (1er mai), la journée internationale du travail. À l’occasion, la Confédération des travailleurs et travailleuses des Comores (Ctc), à travers une conférence organisée hier, jeudi 28 avril, au restaurant le Retaj, lance un appel à mobilisation à tous les travailleurs du pays, en vue d’aboutir à une “justice sociale”.
Pour ce faire, le secrétaire général de la Ctc, Salim Soulaimana, a annoncé que des réunions seront organisées à “la place de l’Indépendance à Ngazidja, à la place Mdroni à Ndzuani et à la place de l’Indépendance de Fomboni, à Mwali”. Les différentes parties prenantes discuteront autour de trois principaux axes à savoir “la vie chère, les libertés publiques et la question des retraités”.
S’agissant du premier axe, il aura été sujet à de nombreuses réflexions, et les solutions n’ont pas manqué pour en venir à bout de cette crise. Ainsi, des foires agricoles ont été organisées, des mesures pour dynamiser les prix ont également été prises par le gouvernement.Malgré cela, du côté de la Ctc, on estime que ce n’en est pas assez. “Le citoyen comorien est en droit de mener une vie décente tous les jours, pas seulement au mois de Ramadhwani”, a déclaré Salim Soulaimana, avant d’ajouter qu’un “plan d’urgence, autre que celui entrepris par le gouvernement, était nécessaire pour redresser l’économie du pays”.
Salim Soulaimana déplore le manque de structure adéquate protégeant la santé des employés. Il met en exergue les éboueurs qui participent à l’entretien et à l’hygiène dans les villes. Pour lui, “ces gens-là travaillent parfois sans masques ni gants, au dépens de leur propre santé”.
La sécurité des travailleurs
La question des acteurs du commerce informel qui, en ces temps de pluies voient leurs activités compromises, a naturellement été abordée par les conférenciers. A les entendre, ces vendeurs ne seraient “pas assez respectés”, pourtant, “ils contribuent à hauteur de 60% du Pib national”, croit savoir Salim Soulaimana.
Le secrétaire général de la Ctc a également abordé la question de l’intersyndicale qui, comme on le sait, a menacé de prendre une grève à compter du 10 mai prochain, si leurs revendications sur la question de la grille indiciaire ne sont pas honorées.Le syndicaliste pointe du doigt “le silence des autorités sur cette fronde des enseignants” et précise que le problème “ne concerne pas seulement le ministère de l’Education, mais l’ensemble du pouvoir”.
Housni Hassani