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Fête du travail du 1er mai I Le coût de la vie et le salaire minimum reviennent avec insistance

Fête du travail du 1er mai I Le coût de la vie et le salaire minimum reviennent avec insistance

Société | -

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La confédération des travailleuses et travailleurs des Comores (Cttc) entend faire du 7 juillet, “la journée nationale de la lutte pour le pouvoir d’achat”. Pour ce faire, une rencontre entre syndicalistes est prévue le 10 mai prochain, afin d’”élaborer un vrai plan d’urgence résilient pour rehausser le pouvoir d’achat”.

 


À l’instar de plusieurs pays du monde entier, les Comores ont célébré, dimanche 1er mai, la journée internationale des travailleurs à la Place de l’Indépendance, deux ans après la dernière célébration dans le pays, Covid-19 oblige. Ce que l’on a constaté, l’assemblée aura réuni moins de monde que d’habitude, au point que la grande marche annoncée n’a pas eu lieu. Une maigre affluence à laquelle les organisateurs trouvent des circonstances atténuantes, évoquant, notamment, “le contexte de la fête de l’Aïd”, principale occupation des Comoriens ce jour-là.Néanmoins, retraités, Usukani wa masiwa, des agents de la Société comorienne des ports, des syndicalistes de Comores télécom et autres membres du syndicat national des administrateurs fonctionnaires(Synaf) ont pris part à la manifestation.

Vers un dialogue social ?

Au menu, la vie chère et la question du pouvoir d’achat. Le secrétaire général de la Cttc, Salim Soulaimana, appelle tous les travailleurs à faire, du 7 juillet, “la journée nationale de la lutte pour le pouvoir d’achat”. Une date qui est loin d’être anodine puisqu’elle correspond au deuxieme jour de la fête de l’indépendance.
Tel semble être la voie que souhaite prendre les acteurs de la Cttc. En attendant la journée du 7 juillet, Salim Soulaimana nourrit l’espoir de voir leurs revendications créer un écho chez les autorités. En première ligne des doléances : l’instauration d’un salaire minimum interprofessionnel garanti(Smig) et dont les réflexions menées ne sont jamais concrétisées dans les faits. Pourtant, à en croire Salim Soulaimana, la Cttc se serait, à de multiples reprises, projeté sur la question. “En 2015, nous avons mené la procédure visant à déterminer le Smig, un projet compromis par le Modec (Mouvement des entrepreneurs comoriens, ndlr). En octobre 2019, lors du conseil consultatif de l’emploi, nous projetions de fixer le Smig à 62.000fc, mais le ministre des Finances de l’époque s’en est opposé”, devait regretter le syndicaliste.


Autre revendication, cette fois-ci émise par Usukani wa masiwa, c’est “la réfection des routes”. Une requête que le syndicat des chauffeurs avait déjà formulée en direction des autorités, et qui avait poussé ces dernières à renvoyer, au 30 juin prochain, la date rédhibitoire du paiement de la vignette, initialement prévue au 31 mars. Du côté du Synaf, on se plaint du traitement réservé aux retraités. En effet, nombreux de ces derniers sont, le moment de leur retraite venu, contraints de verser une certaine somme à la Caisse de retraite, pour espérer toucher leurs pensions.


Pourtant, leur carrière durant, “des prélèvements ont été effectués sur leurs salaires, initialement destinés à leur retraite. Malheureusement, certains employeurs ne daignent pas de verser ces sommes à la caisse”, à en croire le représentant du Synaf, Mohamed Wassian Hakim. Le syndicaliste ajoutera que cette situation a créé une psychose chez les employés, dont certains “stressent” quant à l’idée de partir à la retraite.

Housni Hassani

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