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Fête du travail : Les syndicats réclament un vrai dialogue social avec l’Etat

Fête du travail : Les syndicats réclament un vrai dialogue social avec l’Etat

Société | -

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La Confédération des travailleurs et travailleuses des Comores (CTC) réclame la régularité des salaires, le respect des normes réglementaires sur les recrutements et ne partage pas la décision du gouvernement de ponctionner 10% de salaire d’un mois pour soutenir les sinistrés du cyclone Kenneth.

 

La Journée internationale des travailleurs a été célébrée hier, mercredi 1er mai, comme dans le reste du monde. Après le traditionnel défilé, de la place Karthala à la place de l’Indépendance, la Confédération des travailleurs et travailleuses des Comores (CTC) a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la situation des travailleurs comoriens. Contrairement aux années précédentes, la fête de travail de cette année a connu une faible mobilisation. On compte près d’une dizaine de personnes dans la marche pacifique et une trentaine à la Place de l’indépendance.  
Dans son discours, le secrétaire général de la CTC Salim Soulaimana, a renouvelé son engagement et la détermination de son organisation à réclamer vaille que vaille les droits des travailleurs comoriens. «Nous ne céderons pas, nous ne lâcherons jamais. Nous allons nous battre jusqu’à la derrière minute pour la liberté et le droit des travailleurs comoriens», a-t-il déclaré avant de préciser que «nous ne sommes pas là aujourd’hui pour manifester. Nous sommes ici pour initier la mise en place d’un processus de résistance sociale nationale afin de sauver la démocratie et l’Etat de droit. Nous allons rédiger une déclaration finale sur nos réclamations à soumettre aux autorités et à la communauté internationale».  Salim Soulaimana a expliqué que les syndicats ne sont pas des ennemis de l’Etat, «au contraire, nous sommes des partenaires du développements».


Le syndicaliste est revenu sur la mesure du gouvernement de ponctionner 10% du salaire du mois de mars des fonctionnaires et des agents des sociétés d’Etat. Pour le secrétaire général de la Ctc «le gouvernement doit faire l’évaluation préalable des dégâts du cyclone Kenneth avant d’imposer quoi que ça soit aux travailleurs. Ainsi, le choix de ponctionner 10% de salaire n’est pas la meilleure solution. Je rappelle que les cibles de leur mesure sont les mêmes qui se trouvent sans abris, les sinistrés». La Ctc exhorte le président à revenir sur sa décision. «Nous sommes tous des sinistrés, chaque Comorien a été touché par le cyclone. Ainsi, nous exhortons le président de la République à revenir sur sa décision, nous l’appelons également à associer les responsables des différents syndicats à étudier une autre solution».
De son côté, le secrétaire général national de l’intersyndicale des agents de l’éducation est revenu sur les réclamations des années derniers à savoir «les avancements, les intégrations des agents de l’Etat, la question de la retraite…» Moussa Mfoungoulié Ali, a en outre revendiqué «la régularité des salaires».  À son tour, le secrétaire général national du syndicat national des instituteurs des Comores (Snic), Bacar Said Mdahoma, ainsi que Chabani Bourhane, ont insisté sur la question de la ponction de 10% de salaires des agents de l’Etat. Ils appellent le gouvernement à revenir en arrière sur sa décision. Pour conclure, Chabani Bourhani a cité quelques exigences des travailleurs   «Nous voulons d’abord la régularité des salaires. Nous voulons que la retraite soit en conformité avec nos expériences de travail. Nous exigeons que les recrutements respectent les normes prévues sur la loi».
 

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